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© Corbis

On connaît enfin l’origine des fausses couches à répétition

Barbara Wesoly
C’est une découverte médicale majeure et une réponse à la souffrance de milliers de femmes. Une étude britannique a révélé un manque de cellules souches de la muqueuse de l’utérus chez les femmes concernées. Un déficit qui cause un vieillissement prématuré et empêche l’embryon de s’implanter correctement.


 

Selon les statistiques, une femme sur quatre connaît une fausse couche. À la souffrance et à l’incompréhension s’ajoute, dans les cas les plus graves, la douleur de voir cet évènement se reproduire, encore et encore. On parle de fausses couches à répétition lorsqu’il s’en déroule au minium trois successives. Un phénomène qui touche 2 à 5% d’entre nous. Jusqu’ici, les causes possibles étaient aussi nombreuses qu’incertaines. Mais les travaux de l’Université de Warwick changent la donne.

 

Insuffisance cellulaire


Les scientifiques britanniques ont prélevé un échantillon de l’endomètre, la muqueuse de l’utérus, de 183 femmes ayant perdu trois fœtus durant les 12 premières semaines de grossesses. Ils ont ainsi découvert qu’elles présentaient toutes un trop faible taux de cellules souches. Ce manque fait vieillir prématurément l’endomètre et l’empêche de développer les cellules déciduales, nécessaires à l’accroche de l’embryon à l’utérus.

 

Vers une issue


Cette découverte permet, dans de nombreux cas, d’écarter l’hypothèse d’un problème de développement du fœtus, explique le dr De Keyser, médecin chef du département de gynécologie des Cliniques de l’Europe.

Elle représente une potentielle grande avancée, en offrant de travailler sur des thérapies cellulaires. Qu’il s’agisse de doper les cellules existances ou d’en greffer, cela ouvre la porte à des traitements efficaces et une vraie perspective d’avenir pour toutes celles qui subissent cette situation.


Si actuellement, aucun traitement cellulaire n’existe en gynécologie, sauf dans la recherche d’une greffe de l’utérus, ce résultat est une énorme avancée vers un futur remède ainsi que vers un meilleur dépistage. D’ici à une solution totalement adaptée, un traitement hormonal fort dès le début de la grossesse, pour booster l’organisme, reste la meilleure option. Mais cette découverte redonne espoir à toutes celles qui craignent de ne jamais pouvoir être mères. Et ça, ça n’a pas de prix.

 

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