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© Marina Amaral

75 ans après, ces photos colorisées d’une adolescente de 14 ans morte à Auschwitz nous bouleversent

Barbara Wesoly

Une petite jeune fille aux cheveux coupés gauchement, les yeux tristes et sur les lèvres des marques de coups. Si frêle. Czesława Kwoka avait 14 ans lorsqu’elle est morte dans les camps nazis. Et ses photos, nouvellement colorisées, rappellent avec une horreur particulièrement vivace à quel point il est essentiel de ne jamais oublier l’Holocauste.


Qu’il semble loin ce temps où en Europe, on mourrrait pour le simple fait d’être. Être juif ou tsigane. Homosexuel. Opposant politique. Handicapé. Un temps que l’on imagine comme une poussiéreuse part d’histoire, depuis longtemps rendue à la postérité et dont il ne reste que des clichés en noir et blanc que l’on étudie à l’école. Pourtant, en 1940, le soleil brillait aussi, le ciel était bleu et le monde bien trop semblable au nôtre.

Des nuances criantes de vérité


Alors une piqûre de rappel du fait qu’hier est un autre aujourd’hui reste essentiel. À l’image de ces photos publiées par le Memorial d’Auschwitz sur son compte Twitter, d’une jeune polonaise à qui la magie du travail de l’artiste Marina Amaral a rendu ses couleurs et une part d’autant plus grande de réalité. Arrêtée dans un train, Czesława Kwoka fut déportée à Auschwitz le 13 décembre 1942, en tant que prisonnière politique. Considérée ennemie du pouvoir, à un âge où l’on a bien souvent même pas encore embrassé pour la première fois.

6 millions d’injustices


Elle y mourut trois mois plus tard, en février, suite à une injection de phénol, un poison très puissant, dans le cœur. Une parmi les 1,1 million de personnes à avoir succombé à Auschwitz et parmi les 6 millions d’êtres humains ayant périt à cause de la folie et de la barbarie nazie. Mais un regard effrayé, celui d’une petite jeune fille semblant tellement fragile, qui à lui seul donne un visage à l’extermination, une réalité tangible à des chiffres trop immenses que pour qu’on puisse les imaginer.

Czesława ne reviendra pas. Pas plus que les autres. Mais le tweet, déjà liké 45.000 fois et 10.000 fois partagé, est une petite promesse de mémoire. Un geste pour combattre l’oubli.


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