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7 lieux abandonnés dans le monde.
© Getty Images

7 lieux abandonnés à couper le souffle à travers le monde

Sarah Moran Garcia

Si la discipline n’est pas légale, l’urbex fait de nombreux adeptes à travers le monde, qui n’hésitent pas à braver les interdits pour explorer des lieux laissés à l’abandon. Voici sept spots à couper le souffle aux quatre coins de la planète.

L’exploration urbaine, plus connue sous son appellation abrégée “urbex” (urban exploration, en anglais) est une pratique qui consiste à visiter des lieux érigés par la main de l’homme, mais qui ont été abandonnés. Nombre de ces constructions sont inaccessibles au public, mais cela n’empêche les urbexeur·euse·s de pénétrer dans ces lieux chargés d’histoire. D’autres encore ont été transformées en véritables attractions touristiques.

Lire aussi : Où et comment pratiquer l’Urbex en Belgique

La Belgique regorge de bâtiments à l’abandon très prisés par les explorateur·rice·s urbains, mais c’est vraiment à l’échelle mondiale que la pratique devient intéressante. Aux quatre coins de la planète, on trouve des vestiges d’un temps révolus, tous plus impressionnants les uns que les autres.

L’île abandonnée d’Hashima, au Japon

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L’île d’Hashima, au Japon, fait partie de ces lieux abandonnés très prisés par les touristes en quête de sensations fortes ou d’une visite qui sort de l’ordinaire. Située dans la mer d’Amakusa, à quelques kilomètres des côtes de Nagasaki, cette île en partie artificielle fut aménagée dans dès la fin du 19e siècle pour en extraire du charbon. En même temps qu’une mine, des résidences et toutes sortes d’infrastructures ont été érigées pour permettre aux mineurs et à leur famille de vivre sur place. Temples, espaces de jeu, écoles, commerces, tout était fait pour que les îlien·ne·s n’aient pas à quitter Hashima. À une époque, l’île était le lopin de terre le plus densément peuplé au monde. Au fil du temps, l’activité minière ralentissant, jusqu’à être complètement arrêtée, l’île s’est peu à peu vidée de ses habitant·e·s. C’est le 20 avril 1974 que le dernier résident a quitté Hashima.

Aujourd’hui, l’île est abandonnée aux éléments. Les rues d’autrefois sont jonchées des gravats arrachés des bâtiments en béton par le vent, la pluie et la mer. Il est désormais possible de se rendre sur l’île grâce à des visites très cadrées, lesquelles sont organisées presque quotidiennement et partent de Nagasaki.

Si vous avez vu “Skyfall”, le 25e film des aventures de James Bond, c’est sur l’île d’Hashima que se terre Tiago Rodriguez, alias Raoul Silva (Javier Bardem), le méchant de l’histoire.

Le Cap Romano, en Floride

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Au bord du Cap Romano, au sud de l’île de Marco, en Floride (États-Unis), on trouve de bien étranges constructions, tantôt au sec, tantôt submergées par la mer. Ces bâtiments, semblables à des igloos sur pilotis, ont été construits en 1982 par Bob Lee, un producteur de pétrole à la retraite. Cette maison de vacances de 220 m2 possédait pas moins de trois chambres et trois salles de bain.

La famille Lee a vécu durant deux années dans cette maison avant de la vendre, puis de l’acquérir à nouveau en 1987 et d’en faire sa résidence principale. Elle y a vécu jusqu’en 1992, année durant laquelle l’ouragan Andrew a frappé les États-Unis, ce qui a forcé les Lee à quitter leur maison. En 2005, le magnat du pétrole a finalement revendu le bâtiment futuriste à un certain John Tosto, lequel avait pour ambition de le rénover, mais l’ouragan Wilma, en 2005, puis l’ouragan Irma, en 2017, ont eu raison de son projet. Aujourd’hui, on peut encore apercevoir les dômes, presque engloutis sous les eaux, depuis la terre ferme.

Le village de Doel, en Belgique

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À Doel, il n’est pas question d’un seul bâtiment abandonné, mais bien de dizaines. Le village, situé près de la centrale nucléaire du même nom, a gagné le titre de ville fantôme. En vérité, l’appellation est erronée, puisque ce village anversois est encore peuplé, et que ses quelque vingt habitants espèrent toujours lui donner un second souffle.

Pour connaître la raison de l’abandon partiel de Doel, il faut remonter aux années 60. À cette époque, un plan d’agrandissement du port d’Anvers est déposé pour la première fois sur la table, et pousse les résidents à quitter peu à peu leur village, jusque dans les années 90. La situation actuelle nous montre que le projet d’extension du port d’Anvers n’a finalement jamais abouti.

Depuis, Doel est devenu une fresque géante pour les graffeur·euse·s qui s’en donnent à cœur joie, repeignant les murs des bâtiments abandonnés de dessins éphémères, bientôt remplacés par les œuvres d’autres steet artists. Depuis 2022, le village accueille également le Doel Festival, un festival de musique electro.

Le temple Ta Prohm, au Cambodge

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Le temple Ta Prohm fait partie du célèbre site d’Angkor, situé au Cambodge. À l’instar de l’île d’Hashima, ce temple fait partie des lieux abandonnés transformés en attraction touristique. Il s’agit du troisième temple le plus visité du site d’Angkor, mais aussi l’un des plus photographiés en raison de son paysage particulier, fait de vieilles pierres, d’arbres et de lianes. Des particularités qui ont nourri l’imaginaire, notamment au cinéma, dans les jeux vidéo ou dans la bande dessinée.

Ce temple, dédié à Prajnaparamita, a été construit entre la fin du 12e et le début du 13e siècle. Redécouvert au 20e siècle, le temps de Ta Prohm a volontairement été maintenu dans son état pour des raisons purement touristiques. Quelques travaux ont été effectués pour garantir la sécurité des visiteur·euse·s, qui s’y bousculent chaque année en nombre.

Les tulou du Fujian, en Chine

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Aperçus dans le remake en live action de “Mulan”, les tulou sont des constructions traditionnelles chinoises, dont les premières remontent au 12e siècle, que l’on retrouve dans la province du Fujian, dans le sud de la Chine. Ces bâtiments communautaires, sortes de forteresses impénétrables et autosuffisantes, souvent en forme de cercle, abritaient plusieurs centaines de personnes. La vie y était rudimentaire, ce qui explique qu’au fil des ans, ces maisons collectives se sont peu à peu vidées de leurs résidents, qui ont préféré le confort des villes modernes à la rudesse de la vie dans les tulou. En 2008, 46 tulou, sur plus de 2.000 autres encore partiellement debout, ont intégré la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Aujourd’hui, le plus vieux tulou, qui date de l’an 1308, est toujours debout et toujours habité par une petite communauté Hakka. Mais il s’agit d’une exception, la plupart de ces forteresses ayant été dépeuplées et laissées complètement à l’abandon. Certains tulous, partiellement en ruines, servent aujourd’hui d’étable, de potager ou encore de garde-manger. Si le sujet vous intéresse, le Youtubeur Tev, de la chaîne Ici Japon, a réalisé un reportage à propos des tulou et de leurs habitants.

La ville de Prypiat, en Ukraine

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Comment parler de lieux abandonnés sans évoquer Prypiat. Cette ville ukrainienne fondée en 1970 sous le régime soviétique se trouve à moins de trois kilomètres de la centrale de Tchernobyl. Elle fut donc en première ligne lors de la catastrophe nucléaire survenue le 26 avril 1986.

Prypiat se trouve encore à ce jour dans la zone d’exclusion de Tchernobyl, ce qui signifie qu’aucun civil n’est normalement autorisé à y pénétrer. Cela n’empêche pas des organismes et des personnes privées de mettre en place des visites clandestines. Avant l’invasion russe, en 2022, le gouvernement ukrainien avait multiplié les initiatives pour encourager le tourisme dans la région. Ce qui, ajouté aux nombreux reportages photo et vidéo, alimente encore aujourd’hui les débats sur le tourisme noir, aussi appelé tourisme macabre (dark tourism, en anglais), qui consiste à exploiter la notoriété négative de certains lieux. La ville ukrainienne est devenue, malgré elle, la plus célèbre de ses représentantes.

Le monument de Bouzloudja, en Bulgarie

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Le monument de Bouzloudja, aussi connu comme la maison du Parti communiste bulgare, ou encore la salle de congrès de Bouzloudja, est située en Bulgarie. Vous l’aurez deviné, ce bâtiment ressemblant à une soucoupe volante venant de se poser sur terre a été construit sous le régime communiste. Il a été inauguré en 1981, puis abandonné lors de la chute du régime, à peine sept ans plus tard.

Depuis, la maison du Parti communiste bulgare est totalement délaissée, pour le plus grand bonheur des exploratrices et des explorateurs urbains, ainsi que celui des curieux·euses, qui s’y rendent par milliers chaque année.

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