Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

Une réfugiée de la 2ème Guerre mondiale écrit à une petite Syrienne

Justine Rossius
À 87 ans, Helga Kissel a rédigé une longue lettre à Sajeda, une fillette de 16 ans. Ce qui les relie? Le fait d'avoir fui leur pays en guerre et de vivre en tant que réfugiées. 

Helga Kissel, retraitée de 87 ans et Sajeda, réfugiée syrienne qui vit actuellement en Jordanie, ne se sont jamais rencontrées, mais ont toutes les deux été victimes d'une guerre atroce.

 

Deux femmes, deux drames

C'est la Seconde Guerre mondiale qui a forcé Helga à fuir sa maison avec sa mère alors qu'elle avait à peine 16 ans. Son père avait été tué dans un raid aérien et l'armée soviétique se trouvait aux portes de sa ville. 70 ans plus tard, c'est la guerre civile syrienne qui a forcé Sajeda à vivre loin de ses racines et à quitter sa maison d'enfance alors que les bombes tombaient sur son village.

 

Un soutien psychologique pour les réfugiés syriens

Helga a écrit quelques mots à la jeune fille dans le cadre du projet de l'association CARE qui souhaite mettre en relation des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale avec des enfants syriens. Cette association apporte actuellement un soutien matériel aux réfugiés syriens. Ces lettres pourraient aider les enfants réfugiés à surmonter le choc terrible d'avoir dû quitter leur chez soi.

 

syrie

 

"Garde espoir!"

Dans sa lettre, Helga raconte les moments douloureux qu'elle a vécus, mais aussi les petites touches de bonheur qui ont égayé sa vie de réfugiée, comme autant de notes d'espoir pour Sajeda. La guerre lui a par exemple permis de rencontrer Leo, un soldat américain, avec qui elle s'est ensuité mariée et a été heureuse pendant de très longues années. 

Rappelle-toi toujours des bons moments et garde espoir dans ce que le futur pourra t’apporter!

lui conseille Helga. Et ça fait du bien, car ce qui manque à tous ces enfants dont le pays est en guerre, c'est la possibilité de s'imaginer un futur, de rêver d'un avenir meilleur, avec un foyer, un  amoureux, un bébé, des sourires et un peu de sérénité. Et les rescapés de la Seconde Guerre mondiale peuvent leur apporter cette foi en l'avenir.

 

Des mots qui font du bien

Selon le site Mashable, Sajeda a été super émue en recevant cette lettre. "Helga comprend ma situation et les sentiments que je peux éprouver", a-t-elle confié.

Même si je ne l’ai jamais rencontrée, elle joue désormais un rôle important dans ma vie. Helga me fait sentir que j'existe.

Cette lettre n'est qu'une partie d'une longue série de correspondances entre des personnes âgées et des réfugiés syriens. Ce très, très joli projet nous rappelle que même si l'humanité ne semble pas apprendre de ses erreurs, la solidarité n'a ni frontières, ni âge, ni nationalité. 

 

Pour aller plus loin:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires