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Pourquoi 200.000 femmes vont marcher ce 21 janvier contre Donald Trump

Barbara Wesoly
Ni femme-objet, ni réduite au silence. Des centaines de milliers d'Américaines s'apprêtent à marcher dans les rues de Washington ce 21 janvier 2017 pour crier leur refus d'intégrer une société misogyne et de se voir priver de leurs droits par l'arrivée au pouvoir du président Trump.

Pas question de se taire et d'accepter. Elles sont près de 220.000, à être attendues ce 21 janvier 2017 dans les rues de la capitale des États-Unis pour prendre part à la Women's March. Une entrée en résistance face à l'investiture de celui qui a gagné le prix de la campagne présidentielle la plus sexiste de l'histoire. Mais surtout et avant tout un cri d'union, aussi féminin que féministe. Toutes solidaires pour refuser de se voir dicter comment être femmes.

 

Le pouvoir d'une voix

À l'origine de cette marche, il y a la suggestion de Theresa Shook, une avocate hawaïenne à la retraite, qui, au lendemain de l'élection, proposait aux femmes sur son compte Facebook privé de "défiler massivement à Washington lors de l'investiture". Aux 40 j'aime obtenus le soir même de la publication du post, s'en sont ajoutés 10.000 autres durant la nuit. Lançant un mouvement dont l'ampleur ne s'est, depuis lors, pas tarie.

 

Régression massive

Au cœur de cet acte militant, la colère face à la victoire d'un président qui n'a cessé de dénigrer les femmes et a érigé la sienne au rang de potiche suprême. Mais aussi la peur de voir disparaître des droits aussi fragiles que durement acquis, comme l'avortement ou la contraception. Donald Trump a aussi clamé à de nombreuses reprises son intention de supprimer les plannings familiaux et sa non-reconnaissance du principe de viol conjugal. Des témoignages éloquents de la précarité dans laquelle chaque fille ou femme américaine devra vivre ces quatre prochaines années.

 

Tous unis

Si la marche est née d'un combat féministe, elle a depuis, dépassé les problématiques de sexisme et de phallocratie pour devenir l'écho d'un enjeu humain. Et c'est ainsi qu'à la protection des libertés féminines se sont ajoutées celles des homosexuels, des immigrés, des droits civiques, de l'homme ou encore de l'environnement. Manière d'éviter la croisade contre un individu unique pour promouvoir la lutte face à toute injustice, comme l'expliquent les responsables de l'évènement:

Il s'agit d'un mouvement impulsé par les femmes rassemblant des personnes de tous les sexes, âges, races, cultures et étiquettes politiques", au nom de l'"humanité partagée", la "résistance" et la "liberté".

 

Associations et célébrités

Composée à l'origine de citoyens anonymes, la Women's March est désormais soutenue par de nombreuses organisations telles qu'Amnesty International, l'ONG contre le raciste Gathering For Justice, Black Lives Matter qui lutte contre les violences policières ou encore Planned Parenthood, le réseau principal de plannings familiaux aux USA. De multiples stars ont aussi signifié leur soutien et promis de venir arpenter les rues de Washington ce samedi 21 janvier, parmi lequelles Katy Perry, Julianne Moore, Scarlett Johansson et Cher. 

 

Mobilisation planétaire

Et la capitale des États-Unis est loin d'être la seule à se mobiliser, puisque sous les hashtags de #WhyImarch, #womensmarch ou #NotMyPresident, ce sont plus de 600 marches à travers le monde qui se dérouleront en ce lendemain d'investiture de Donald Trump. Un cri d'espoir. Un message de tolérance. Et l'envie de scander une nouvelle fois: Yes, we can!

 

 

 

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