Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Shutterstock

Orques et dauphins devraient ENFIN voir leurs conditions de captivité s’améliorer

Avant de pouvoir aboutir un jour, peut-être, à l'interdiction totale des animaux en captivité, un arrêté vient poser des bases nouvelles quant au bien-être des orques et des dauphins.

Les animaux sont mieux dans la nature, leur milieu naturel, c'est un fait. Si les zoos, cirques et parcs aquatiques étaient ultra en vogue il y a quelques dizaines d'années, il semblerait que le bien-être des animaux soit de plus en plus au cœur des préoccupations. La preuve, Ségolène Royal vient de consolider un arrêté vieux de 36 ans! Mais concrètement, c'est quoi qui change?

 

 

La fin de la reproduction des orques en captivité

Un des points clef de cet arrêté, c'est la fin de la reproduction des orques en captivité. Aussi, pour Marineland, cela signe la fin proche des orques au sein de son parc. La capture des cétacés dans la nature étant interdite, il ne leur sera plus possible de "posséder" ces animaux. Comme le précise Jon Kershaw, directeur animalier de Marineland à Antibes:

Nous avons fait des erreurs dans les années 1970, mais la capture d’animaux en milieu naturel est interdite depuis longtemps.
 

 

Malheureusement, cet arrêté ne prévoit pas la fin totale de la reproduction des dauphins, même s'il prévoit de la contrôler de façon plus drastique. Aussi, seuls les parcs possédant des bassins assez grands, et des infrastructures suffisantes, pourront se permettre de mettre au monde des bébés dauphins.

 

 

Les bassins devront être plus grands

Ce deuxième point est, lui, extrêmement important puisqu'il pose vraiment des barrières très concrètes quand à la taille règlementaire des bassins. En 1981, l'arrêté de base prévoyait une surface règlementaire de 800 m2 pour les bassins de tous les cétacés. Un peu juste quand on sait qu'un dauphin parcourt jusqu'à 150 kilomètres par jour et qu'un orque plonge à plus de 200 mètres de profondeur.

 

Pour la version 2017, l'arrêté prévoit que les bassins des dauphins soient au minimum de 2000 m2 et 3500 m2 pour les orques. Autres gros changements au programme: éviter l'ennui des cétacés et leur permettre de pouvoir se retirer des yeux du public. Aussi, des zones d'ombres devront être créées, vagues, courants et cascades devraient faire leur apparition et le chlore (WTF?) devrait ne plus être de la partie. Ah oui, on a faillit oublier... Point non négligeable, la nage avec les dauphins, les effets sonores et lumineux ainsi que les échouages pour les spectacles seront interdits d'ici 6 mois. À la bonne heure!

 

 

Shutterstock

 

 

Peut-on réellement parler de bien-être?

Si un animal est épanoui dans l'océan, où il peut parcourir des centaines de milliers de kilomètres, peut-on vraiment dire qu'il sera "bien" dans un bassin dans lequel il devra tourner en rond toute la journée et effectuer des tours pour impressionner le public? Pas sûr. Pas sûr du tout même. Si ces changements semblent un énorme pas pour les parcs, qui devront débourser des millions pour se mettre aux normes, pour les associations de défense des animaux, ce n'est pas assez. Comme l'explique Christine Grandjean, présidente de l'association C'est assez!:

La captivité n’est pas adaptée aux besoins physiologiques des animaux. Elle entraîne du stress, de l’ennui, des souffrances et de nombreuses maladies qui peuvent provoquer la mort.

 

 

Observer des animaux, on est pour. Mais ne serait-ce pas à nous de nous déplacer plutôt que de déraciner des espèces entières de leur milieu? Parce que bon, si l'orque a une tête trop chou, il n'en reste pas moins un prédateur qui déchiquète des pingouins en deux... Alors lui faire manger une sardine au bout de vos doigts, ce n'est vraiment pas naturel du tout!

 

 

 

 

 

 

On en a aussi parlé:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires