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La réforme santé de Trump empêchera les femmes violées d’être assurées

Si la loi de Donald Trump est mise en œuvre, les États seront libres de décider si oui ou non un assureur privé pourra discriminer les patients en fonction de leurs antécédants médicaux. Pour les femmes, cette réforme aurait des conséquences dramatiques.

Les républicains de la Chambre des représentants viennent de voter à 217 contre 213 voix en faveur de la réforme de santé voulue par Donald Trump. Si ce projet de loi passe également au Sénat, environ 24 millions d'Américains pourraient perdre leur assurance maladie dans les années à venir. Et c'est surtout la liste des "maladies préexistantes" qui nous inquiète.

 

Liberté de l'assureur

La réforme appelée "Trumpcare" abroge certaines mesures populaires de l'Obamacare, notamment l'interdiction faite aux assureurs de refuser de couvrir quelqu'un parce qu'il a une "maladie préexistante" (une maladie qui s'est déclarée avant l'inscription chez l'assureur). Donc, si la loi de Donald Trump est mise en œuvre, les États seront libres de décider si oui ou non un assureur privé pourra discriminer les patients en fonction de leurs antécédants médicaux. Des personnes qui ont eu un cancer ou une autre maladie grave seront considérées comme "à risque" par les assureurs qui préféreront ne pas les prendre en charge.

 

Pas d'assurance pour les femmes violées

Ce que le New York Magazine précise et qui nous choque le plus, c'est que cette loi autorisera les assureurs à considérer les agressions sexuelles comme des "maladies préexistantes". Selon la logique du Trumpcare, une personne qui a subi un viol aura potentiellement plus de problèmes de santé par la suite (dépression, troubles post-traumatiques, MST, ...) et elle sera donc un patient trop coûteux. Cela pourrait également concerner les femmes victimes de violences conjugales, les mamans souffrant de dépression post-partum et même les personnes ayant fait dont d'un organe. Des Américains normalement considérés comme victimes seront punis parce que perçus comme trop fragiles et trop coûteux. Plutôt abérrant comme manière de penser.

 

Patients à problèmes

Le cas de Christina Turner, relayé par le Huffington Post, illustre l'insécurité dans laquelle pourraient se retrouvées de nombreuses femmes. Après un viol, elle a demandé à son docteur de lui prescrire un traitement anti-sida. Quelques mois après, elle a perdu son assurance maladie et n'a pas pu en obtenir une autre. On lui a expliqué que le traitement anti-sida inquiétait trop les assureurs qui ne voulaient pas prendre en charge quelqu'un de potentiellement infecté par le VIH. Plusieurs femmes victimes de violences conjugales avaient ce genre de problème avec les assureurs et la réforme mise en place par Barack Obama avait mis fin à ce genre de discriminations. Voilà que cette nouvelle loi votée par les républicains rendrait ce genre de situation dramatique à nouveau possible. Même le soutien psychologique aux femmes victimes de violences pourrait ne plus être remboursé, si les assureurs le décident.

 

Cette loi fait l'effet d'une bombe dans un pays qui s'était habitué aux réformes mises en place par Obama. Les Américains assurés via leur employeur seront peu affectés si elle est mise en place, mais les travailleurs indépendants auront certainement beaucoup à perdre.

 

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