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Journée mondiale de l’océan: pourquoi on est toutes concernées

Kathleen Wuyard
Le 8 juin, c'est la Journée mondiale de l'océan. L'occasion de faire une plongée en eaux troubles, entre pollution et espèces menacées, et de rappeler pourquoi on est toutes concernées. 

Les jours se suivent, et les journées mondiales aussi, tant et si bien qu'on se sent parfois noyée dans la masse de journées spéciales à commémorer. Mais aujourd'hui, surtout, il faut garder la tête hors de l'eau: c'est la journée des océans, et ils sont plus menacés que jamais. Et même si en Belgique, on est sacrément loin de l'océan le plus proche, on est quand même toutes concernées. 

 

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Rôle primordial 

Parce que l'océan, justement, même quand il est loin, il est partout. Dans l'eau de pluie, dans l'eau potable, et même dans l'oxygène qu'on respire, tout ça mais aussi une bonne partie de notre nourriture ainsi que notre climat sont régulés par la mer. Naufrage assuré, donc, si on ne commence pas à en prendre un peu plus soin. Quelques chiffres pour s'en convaincre: l'océan recouvre 70% de la planète, et de 50 à 80% de la vie sur terre se trouve sous sa surface. L'océan contient 96% de l'eau de la surface de la terre, et absorbe environ 25% des émissions annuelles de CO2, diminuant de la sorte ses effets sur les climats. Et nous, comment on remercie les océans pour tout ça? En les traitant comme des dépotoirs. 

 

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Destruction massive 

Selon les Nations Unies, près de 40% des océans sont considérés comme lourdement affectés par les activités humaines, soit la pollution, la destruction des récifs de coraux et des algues, la diminution des stocks de poisson mais aussi l'implantation d'espèces aquatiques envahissantes. Selon une étude américaine réalisée en 2016, jamais la planète terre n'a perdu ses espèces animales aussi rapidement depuis l'extinction des dinosaures il y a des millions d'années. Et cette fois, c'est l'homme qui est à blâmer. Les scientifiques à l'origine de l'étude ont ainsi estimé que jusqu'à 40% des vertébrés marins étaient appelés à disparaître, et plus les animaux marins sont grands, plus ils sont menacés. 

 

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Mal de mer

Concrètement, ça veut dire que pour les orques, les dauphins, les baleines et les phoques, c'est sacrément mal barré. Et pour nous aussi, parce que si l'océan meurt, la planète aussi. Si l'océan n'était pas là pour absorber les gaz à effets de serre, par exemple, il ferait 36 degrés de plus sur la planète à l'heure actuelle. Autant dire qu'avec une température pareille, on ne serait même plus là pour souffrir de la chaleur devant nos ventilateurs: la température serait invivable pour les humains. Même sans 36 degrés supplémentaire, la planète est déjà bien surchauffée, et la fonte des glaces n'est pas tragique que pour les ours polaires: en ouvrant des passages dans les océans, le phénomène ouvre aussi la voie aux virus en tous genre. Un mal de mer qui fait frissonner. 
 

Un peu de plastique sur vos frites? 

Et c'est sans compter sur les effets directs de la pollution des océans dans nos assiettes. Ainsi, selon une étude réalisée en Malaisie, sur seize marques de sel originaires de huit pays, seule une ne contient pas de plastique. Principal coupable, les polymères, présents notamment dans les soins de beauté gommants, et dont les microbilles atterrissent ensuite dans l'océan. puis dans nos assiettes, et gare à ceux qui aiment les fruits de mer: sans le savoir, en accompagnement de leurs huîtres et de leur homard, ils consomment également 11 000 billes de microplastique par an. De quoi couper l'envie de se lâcher sur les délices iodés. 
 

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Addition salée 

Sacrément dérangeant aussi: les clichés, toujours plus nombreux, de ce que notre traitement des océans fait subir à ses habitants. La vidéo insoutenable d'une tortue à laquelle on doit enlever une paille en plastique du nez, un dauphin blessé par l'emballage d'un pack de bières, et puis cet ours polaire tragique, à la dérive sur son petit bout d'iceberg. De quoi faire autant piquer les yeux que le sel de mer. Et surtout, se demander ce qu'on peut faire. 
 

Pas la mer à boire 

Pour éviter de boire la tasse, on adopte des réflexes malins. A table, on choisit son poisson issu de la pêche équitable. Et même si c'est savoureux dans les sushis, on fait l'impasse sur le thon rouge. Certes, c'est joli, photogénique et furieusement #Pinterest, mais on ne rapporte pas de corail de ses vacances à la plage. Vous aimeriez bien, vous, que des touristes ramènent en souvenir un bout de votre maison? Non. Cela peut paraître évident, mais petit rappel tout de même: on ne laisse pas de déchets sur la plage. Et d'ailleurs, tant qu'à faire, on réduit au maximum sa consommation de plastiques, et surtout, on évite les produits de beauté aux petites billes de polymères qui atterrissent directement dans l'estomac des animaux marins. Avoir une belle peau, oui, mais pas au prix de celle de Flipper le dauphin.

 

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L'heure est grave: 

 

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