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Deux adolescentes marocaines emprisonnées pour homosexualité

Barbara Wesoly
On oublie trop facilement qu'un simple baiser peut conduire à la prison. Que tenir la main d'une fille peut être aussi criminel qu'un vol ou qu'une agression. C'est pourtant la réalité de Sanaa et Hajar, 16 et 17 ans, arrêtée par la police à Marrakech, pour s'être aimées en public.

L'Article 489 du code pénal marocain parle "d'actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe". Difficile d'imaginer que ces termes aient un quelquonque rapport avec les sentiments. Impensable de se dire qu'ils font loi en 2016 dans un état si proche et censé être progressiste en matière de droits des femmes. Mais c'est malgré tout en prison que se sont retrouvées Sanaa et Hajar, le 27 octobre, après s'être embrassées dans un lieu public.

 

Jugement familial et peine légale

Selon l'Association marocaine des droits humains, les deux jeunes filles ont été prises en photo alors qu'elles s'enlaçaient sur un toit. Le cliché a été envoyé aux famille, dont un membre s'est empressé de les dénoncer aux autorités. Passées en jugement ce 4 novembre, les adolescentes ont pour l'instant été relachées, avant la tenue d'un procès. Elles risquent entre 6 mois et 3 ans de prison pour homosexualité. Un choix sexuel considéré comme une déviance et un délit au Maroc.

 

On est révoltées pour elles. Avec elles. Et pour tous ceux qui souffrent encore de l'ignorance et de l'homophobie. Rappelons que dans 10 pays de par le monde, l'homosexualité est encore passible de peine de mort.

 

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