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Cette découverte scientifique pourrait sauver la vie de nombreux bébés prématurés

Barbara Wesoly

Voir son enfant naître avant terme est l'angoisse de tout futur parent. Surtout lorsque cela survient de manière très précoce, entraînant des risques de complications graves. Mais une équipe de scientifiques pourrait avoir trouvé un moyen de sauver ces grands prématurés.

En Belgique, 10.000 bébés naissent chaque année avant la date d'accouchement prévue. Cela revient à 8% des enfants. Parmi ceux-ci, il y a les grands prématurés, nés avant 28 semaines de grossesse, l'équivalent de sept mois. Pour eux, l'arrivée dans le monde est un combat, tant leur petit organisme n'a pas encore développé toutes les capacités nécessaires pour se développer correctement au niveau pulmonaire et cérébral en dehors du ventre de leur maman. Mais une avancée scientifique majeure pourrait venir répondre à la détresse de tous les parents dont l'avenir de l'enfant est incertain, même placé en couveuse. 

 

Prendre le relais du ventre maternel

Alan Flake, chirurgien fœtal à l'hôpital des enfants de Philadelphie et son équipe ont mis au point un utérus artificiel, capable d'améliorer grandement les chances de survie des prématurés les plus graves, ceux nés entre 23 et 28 semaines. Ce biobag, sorte de sac très résistant, emplit d'un liquide amniotique artificiel et relié par un équivalent de cordon ombilical permet d'oxygéner le fœtus, tout en reproduisant un environnement très proche de celui du corps de sa mère.

 

Des résultats prometteurs

Pour valider leur découverte, les chercheurs de l'équipe du chirurgien ont placé six agneaux prématurés, dont la naissance correspondait à 23 semaines d'une grossesse humaine, dans ces utérus artificiels et ce durant quatre semaines. Une fois ce laps de temps écoulé, les agneaux se développaient normalement et présentaient les mêmes capacités respiratoires que ceux du même âge ayant grandi dans le ventre de leur maman. Aujourd'hui âgés d'un an, ils continuent de grandir de façon toute à fait classique, sans la moindre séquelle.

 

Encore du chemin à parcourir

ll reste encore de nombreuses étapes avant de voir le procédé, adapté en incubateur pour les nouveaux-nés, parvenir dans les hôpitaux. Mais l'équipe médicale américaine espère pouvoir réduire de 90 % à 10 % le risque de décès et de 90 % à 30 % le risque de séquelles chez les grands prématurés. Une avancée pleine d'espoir.

 

utérus

 

 

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