On a vu l’expo photos de Nikos Aliagas... et c’est canon!
On a rencontré Nikos Aliagas dans le magnifique cadre de l’abbaye de Villers-la-Ville où il expose ses photos.
Après Lyon et Paris, c’est à Villers-la-Ville, en Brabant wallon, que l’animateur vedette de TF1 a choisi d’exposer les 26 clichés en noir et blanc qui composent sa dernière exposition, “A l’épreuve du temps”.
Je suis passionné par la photographie depuis l’âge de 9 ans,
confie Nikos Aliagas aux quelques chanceux et chanceuses (dont nous faisions partie) qui ont pu assister au vernissage de l’expo ce vendredi 19 janvier, en présence de l’artiste. “A cette époque, je me rappelle avoir trouvé une boîte de chaussures contenant des photos de mes parents en noir et blanc. Ils étaient jeunes. J’ai réalisé que l’on vieillissait tous.”
Et, c’est d’ailleurs, le temps qui passe, dans cette société où l’on voue un culte à la jeunesse éternelle, qui a inspiré le sujet de cette série de photographies, exposées en grand format (1m/1m50) dans les ruines de l’Abbaye.
Ce qui m’intéresse, c’est la fragilité de chacun,
dit-il encore, en expliquant que, grâce à la photographie, il a souvent l’impression d’en apprendre un peu plus sur celle ou celui qui se cache derrière son objectif. Un regard, les traits d’une main, les courbes d’un corps, mis en lumière, pour refléter notre âme, nos émotions. “Photographier les mains des gens pour y déceler des vérités“, commente-t-il encore. “Le photographe cherche cet instant suspendu qui nous rappelle l’essence de l’existence. De façon presque égoïste, la photographie me permet de garder le temps.”
Au fil du parcours qui nous emmène du portrait d’un homme âgé, dont on devine la force, mais aussi la fragilité, jusqu’au regard singulier d’un jeune garçon, Nikos se dévoile autrement que sur les plateaux télé. On découvre un mec souriant, humble, qui porte le blouson en cuir comme personne et qui nous raconte, qu’avant d’être une star du petit écran, il était un journaliste de terrain qui, son appareil sous le bras, sortait des sentiers battus pour capter des instants plus intimes sur sa pellicule.
Parfois, on croise une personne, ne serait-ce qu’une demi seconde, et l’on sent sa vie, sa solitude, sa joie.”
“J’ai cette capacité, peut-être un peu tordue, d’observer les gens et de m’en souvenir encore trente ans plus tard. Chercher autre chose que le paraître, chercher la vérité. ”
Et là, alors que je me tiens immobile au soleil, le regard perdu dans un rai de lumière, Nikos insiste pour qu’on me prenne en photo. Il n’a pas emporté son appareil et, la grande timide que je suis, qui pensais se faire oublier derrière un mur, parvient à s’éclipser pendant que d’autres journalistes tirent l’artiste, assailli par les flashs, réquisitionné de tous côtés par les invités de cette petite commune de Belgique qui n’a pas l’habitude de voir un homme de cette envergure se balader dans ses campagnes.
“Ce qui me fascine dans les métiers manuels, c’est l’abnégation. Cette étrange volonté qui dépasse la routine et la répétition, comme une quête de perfection jamais assouvie. Pénélope tissait son linceul le jour et elle le défaisait chaque nuit. Golfo a également passé sa vie à retarder l’échéance comme pour gagner du temps, comme pour lui signifier qu’elle a encore la main et que Charon pourrait attendre encore un peu.” – Nikos Aliagas
“Qui se soucie d’une main qui ne sait rien faire d’autre qu’écrire? Manos Eleftheriou a passé sa vie à chercher des mots. Ceux qui réparent et qui font renaître, ceux qui enchantent et qui sèchent nos larmes. Nous ne sommes pas seuls dans le spleen de l’enfance perdue, un poète veille quelque part et nous fait un signe de la main pour qu’on puisse y lire notre propre vie.”
Crédit: Laura Vliex
Crédit: Laura Vliex
Crédit: Laura Vliex
Nikos Aliagas sera présent ce samedi 20 janvier de 10h30 à 12h pour rencontrer son public. Moment selfie compris au tarif d’entrée.
L’épreuve du temps, par Nikos Aliagas, du 20 janvier au 28 février à l’Abbaye de Villers-la-Ville.
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