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““Snowpiercer””, la série pour les amoureux de SF sur fond de fin du monde

Barbara Wesoly

Amateurs de séries dystopiques aux décors post-apocalyptiques, vous êtes à la bonne adresse. “Snowpiercer” et son univers mâtiné de lutte des classes et de bataille pour la survie promet de vous emporter dans un voyage fascinant sur les traces d’une humanité en déroute.


“Sept ans après que le monde soit devenu une vaste étendue glacée, les survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement. Composé de 1001 wagons, l’engin fait le tour du globe à toute vitesse. À bord, la guerre des classes, l’injustice sociale et la politique interne sèment le trouble.”. Tel est le pitch du soap signé Josh Friedman et Graeme Manson, deux scénaristes de séries du genre, ayant notamment travaillé sur “Locke and Key”, et “Terminator: Dark Fate” pour le premier et sur “Orphan Black” pour le second.

Inspiré de la saga de romans graphiques français “Le Perceneige”, “Snowpiercer”, suit l’existence sur fond de privation de “ceux du fond”, comme on appelle les gens qui sept ans plus tôt ont pris d’assaut le train pour tenter de survivre et y demeurent illégalement. Des “sans billets”, parqués dans des wagons minuscules, proches de la famine, privé de toute lumière du jour et avec pour seule perspective l’espoir d’arriver à franchir “les frontières” et à rejoindre les classes supérieures. Celles-ci se composent des passagers officiels du train, ayant payé pour leur salut. De la première classe, préoccupée par la température de son jacuzzi et par l’incertitude d’avoir du bœuf bourguignon au repas, à la troisième, faite d’ouvriers, d’agents de maintenance et de petit personnel permettant le bon fonctionnement de cette ville roulante.

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La série débute alors qu’un meurtre particulièrement brutal a été commis en troisième classe. Andre Layton, seul ex-inspecteur à bord du train est recruté pour tenter de résoudre l’affaire. Mais celui-ci appartient à “ceux du fond” et marchande la résolution de l’enquête en échange de meilleurs droits pour les siens. Il rencontre alors Melanie Cavill, la “voix du train”, celle qui s’adresse aux passagers de tous bords, gère les affaires internes et fait office de porte-parole à Joseph Wilford, créateur mystérieux et surpuissant des lieux, que les passagers n’ont plus aperçu depuis le départ, sept ans plus tôt.

Une route sans fin ni destination


Loin de se limiter à une banale saga policière, “Snowpiercer” se sert de cette intrigue comme d’un décor dans lequel positionner méticuleusement les pièces d’un mécanisme bien plus complexe. Celui de rapports humains éternellement faussés par le pouvoir, l’argent et les privilèges, des limites morales et physiques qu’on se fixe ou qu’on abandonne pour survivre, du but de l’existence quand celle-ci se limite à rouler perpétuellement dans un train à pleine vitesse pour éviter de geler, mais sans optique aucune, sans promesse d’avenir. De la manière dont l’homme recrée les mêmes modes de fonctionnement, quel que soit le lieu, qu’il s’agisse d’une société de milliards d’habitants ou de moins de 1000 âmes et de l’injustice profonde qui fait éclore les révoltes.

Portée par un casting splendide, avec en tête de liste Jennifer Connelly, formidable dans “Requiem for a dream” ou “Blood Diamond” et d’une justesse toujours aussi puissante, “Snowpiercer” nous entraîne à une allure effrénée, avec l’impossibilité de lâcher l’écran avant de l’avoir dévorée. Après une première saison de 10 épisodes sortie en 2020, la saison 2 est actuellement en cours sur Netflix, qui fait cruellement durer la tension en n’en dévoilant qu’un épisode par semaine. Autant dire que l’on n’est pas prêt de redescendre à quai.

“Snowpiercer”, disponible sur Netflix.

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