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Pablo Andres sera au Gala des Solidarités: ““Dans la vraie vie, je suis un mec posé””

Avis à celles qui regrettent amèrement que la saison des festivals soit derrière elles: Les Solidarités organisent leur soirée de gala le 21 octobre prochain au Cirque Royal. Dépêchez-vous de réserver vos places car l’affiche envoie du lourd. Sur scène, on verra Angèle, Guillermo Guiz, Roméo Elvis, Laurence Bibot ou encore Pablo Andres, qui nous a accordé une interview.


S’il s’est fait plus discret en télévision ces derniers temps, c’est parce qu’il sillonnait le pays avec son nouveau one-man-show, Démasqué. Un spectacle de “transition” dans lequel Pablo Andres se déleste progressivement des costumes de l’agent Verhaegen ou de Mc Furieux pour arriver un jour à faire rire sans porter de masques.

Votre but, c’est d’évoluer vers le stand-up pour n’être plus que vous-même sur scène?

“Oui, c’est déjà ce que je voulais faire avec ce spectacle, mais je n’étais pas prêt. Il y avait encore trop de blocages. Même si tu parles de toi, de ta vie, de ton quotidien, quand tu fais du stand-up, tu interprètes un personnage, tu dois accepter de te caricaturer un peu et tout ça, ça se travaille. Tu ne passes pas du 100 mètres au 400 mètres du jour au lendemain, il faut de l’entraînement. Déjà qu’un 100 mètres je ne peux pas le faire! Puis, pour faire du stand-up, il faut être capable de se livrer sans pudeur.”

Sur scène, je hurle, je suis fou, mais dans la vraie vie, je suis un mec posé, toujours dans le contrôle.”


Et vous êtes quelqu’un de très réservé?

“Oui. Je crois qu’il existe deux types d’humoristes: ceux qui ont besoin d’attention, qui continuent à faire le show au quotidien, puis ceux qui sont à l’opposé de ce qu’ils sont sur scène. J’appartiens plutôt à cette deuxième catégorie. Quand j’étais gamin, j’étais extraverti. Mais, à l’adolescence, je suis devenu assez timide. Et, comme pour pas mal de comédiens, la scène a été une forme de thérapie. Sur scène, je hurle, je suis fou mais, dans la vraie vie, je suis un mec posé, toujours dans le contrôle.”

Il vous arrive de lâcher prise?

“Oui. Il m’arrive de péter des câbles, de crier, de me mettre à imiter quelqu’un. On dirait un gosse, et je trouve ça très sain. Les gens se prennent trop au sérieux, ils se contiennent tout le temps et ils deviennent fous. Il faut laisser parler cette folie douce, au risque de se transformer en meurtrier ou de devenir un psychopathe!”

Je n’accorde pas facilement ma confiance et, au premier abord, je peux paraître assez froid, distant, même hautain.”


Si on vous aborde en rue, on risque donc d’être surpris: vous n’avez rien à voir avec l’agent Verhaegen...

“Je suis d’ailleurs très mal à l’aise quand on m’aborde en rue. Ce n’est pas quelque chose qui me déplaît, je n’ai rien contre les compliments, mais ce n’est pas quelque chose que je cherche non plus. Je n’accorde pas facilement ma confiance et, au premier abord, je peux paraître assez froid, distant, même hautain. Ce que je ne suis pas du tout. J’ai besoin de temps pour m’ouvrir, pour être plus généreux.”

Vos personnages, ils s’inspirent de qui du coup?

“Ce sont des puzzles. Je m’inspire d’un trait de caractère chez l’un, d’un accent chez l’autre. Dans Verhaegen, il y a beaucoup de mon père, ceux qui l’ont rencontré l’ont vite deviné. Mais, c’est aussi une caricature des Bruxellois, en règle générale, ou des policiers que j’ai rencontré. Jerem Floquet, par contre, s’inspire de quelqu’un en particulier. Je ne l’ai jamais dit à la personne concernée et j’espère d’ailleurs qu’elle ne s’est pas reconnue. C’est pas très sympa. Mais bon, il a vraiment un côté langue de vipère qui dit des horreurs...”

En 2017, vous avez rempli Forest National. Prêt à réitérer l’expérience?

“Je l’ai fait, c’était un kif, mais je préfère les salles un peu plus petites. Pas trop petites non plus! Parce que, quand une vanne marche pas, tu es face à un grand silence et ça fait franchement mal. L’objectif, ce n’est pas de réunir toujours plus de monde mais de continuer à être drôle.”

En spectacle le 21/10 au Gala des Solidarités* et le 29/11 au Forum de Liège.

*Les bénéfices de la soirée seront reversés à Médecins du monde et aux Infirmiers de Rue.

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