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On a vu ““Okja”” de Netflix et ça nous a chamboulé!

Julie Bourgeois

Okja, c’est le nouveau film produit par Netflix. La bande-annonce annonçait une histoire qui nous passerait du côté végétarien de la force. Certes, ça nous a coupé l’envie d’aller au McDo, mais ça nous a surtout apporté une réflexion sur la distance qu’on s’efforce de maintenir avec la viande.


 

Le pitch de cette fiction? À la tête d’une multinationale, Lucy Mirando crée génétiquement un animal qui répond aux demandes du monde actuel. Une viande nourrissante, délicieuse, pas chère et même écologique. Bon pour la planète, la famine et l’économie, on va manger sans se ruiner et sans culpabiliser. Le projet prendra 10 ans à se développer, le temps qu’il faut aux « super cochons » pour grandir auprès des meilleurs agriculteurs de la planète.

 

En Corée, une petite fille d’agriculteur a grandi avec son « super cochon », prénomée Okja (c’est une madame cochon). Dès qu’Okja apparaît à l’écran, on ne pense plus à sa viande, mais on s’attendrit devant son allure d’hippo, sa fidélité canine et son appétit de cochon. Et évidemment, Okja a le regard gentil et malin. Entre la petite fille et l’animal, un lien particulier s’est créé, un lien indestructible. Quand l’heure a sonné pour la méchante madame Mirando de venir récupérer son animal pour l’abattre, on a envie d’hurler avec Mija « Okjaaa » et de courir derrière ce foutu camion.

Oups, on avait presque oublié que la viande provenait d’un animal


 

Qui n’a jamais été parcourue d’un frisson à la vue de pieds de cochon sous plastique. Non mais franchement, qui est le monstre dépourvu d’émotions qui ose manger ça ?

 

Sauf que… face à un poulet entier, aucune émotion ne nous prend à la gorge. Si ce n’est cette douce envie de le dévorer avec de la compote. Depuis notre enfance, on sert le poulet le dimanche alors, où est le mal ? (Sauf bien sur si le boucher a oublié une plume). Le poulet du dimanche, c’est une habitude de consommation voire une tradition familiale, on l’a donc ancrée dans notre esprit comme acceptable. Bah oui, sinon les Espagnols auraient banni la corrida depuis longtemps.

 

En 2017, on n’assume plus de consommer de la viande comme le font d’autres animaux parce que cela implique la souffrance qu’on n’a plus l’habitude de côtoyer. On n’est plus prêt à tuer pour manger. Ah ça non! Bref, on a pris une telle distance qu’on distingue une cuisse d’un morceau de blanc, mais pas le poulet cuit du poulet vivant.

 

Avec Okja, la distance est raccourcie. L’animal génétique, qui ne ressemble volontairement à aucun autre animal dans la vie réelle, aime, joue, et sauve même la vie de sa compagne de jeu. Depuis le début du film, on connaît le destin d’Okja. Et pourtant, on attendra la fin de l’épouvantable course-poursuite entre Mija et les méchants bourreaux pour verser une larme. Oh non, pas Okja. Les autres, mais pas lui. Jamais vous n’auriez mangé le bi-fi au « super cochon » comme tous ces ignares dans la foule. Et pourtant si. Ça ne fait pas de nous d’ignobles ignares, juste des personnes qui se sont trop éloignées du tablier ensanglanté du boucher pour voir la réalité en face.

 

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