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ON A VU: ““Les Misérables””, le film coup de poing à voir absolument

Justine Rossius

Si vous ne l’avez pas encore vu, il est urgent d’aller voir « Les Misérables », le film du réalisateur Ladj Dy, primé au Festival de Cannes et sélectionné aux Oscars. Un film qui explore la guerre qui se joue entre forces policières et jeunes de la cité.


 

L’histoire se déroule dans la cité des Bosquets, à Montfermeil, à quelques kilomètres de Paris. On suit une équipe de brigadiers; Stéphane, un petit nouveau qui doit prendre ses marques au sein de la patrouille, et Chris et Gwada, qui comptabilisent quant à eux déjà une dizaine d’années d’expérience au sein de la BAC (Brigade Anti-Criminalité). Ensemble, ils sillonnent la cité pour rétablir la justice, parfois à leur manière, dans un contexte plus que tendu. Lors de cette première expérience, le trio se voit poursuivre un ado de 14 ans (accusé d’avoir volé un lionceau) et lui tirer dessus au flashball. Le début d’une escalade de violence qui s’annonce sans fin.

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Une banlieue passée au scanner


Ce qui fait de ce film un chef d’œuvre, c’est tout d’abord la façon dont il révèle une réalité. Selon le réalisateur Ladj Dy, tout ce qui est dit dans ce film est vrai, notamment la scène bouleversante à la fin du film, qu’il a vécu lui-même, puisqu’il a lui-même grandi à Montfermeil, où il vit toujours. Il s’agit d’un état des lieux de ce qui se passe réellement dans cette banlieue.

Second élément troublant, qui porte ce film au rang de chef-d’œuvre: la manière dont le réalisateur ne prend jamais parti, ni pour les flics, ni pour les habitants du quartier, chacun ayant ses raisons de « craquer », chacun se sentant parfois épuisé face aux voies sans issue et aux dialogues de sourd. Une absence de jugement parfaitement équilibrée, nous laissant nous-même perdus, sans avis là où nous pensions en avoir une. Loin des clichés, Ladj Ly dévoile un panel de personnages complexes et nous évite une vision manichéenne du conflit. Tout ce qui est flagrant à l’issue de ce film, c’est l’urgence de la situation, un cri d’alarme lancé aux politiques et une claque dont on gardera la trace longtemps.

 

 

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