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On a adoré ““Les Belles Personnes””, une pièce avec Laurence Bibot

Foncez voir “Les Belles Personnes” au théâtre de la Toison d’Or. On a ri, quasiment sans interruption. Même si, derrière cette légèreté apparente, des messages, plus ou moins lourds de sens, sont parvenus à nos oreilles. 

Vraiment, ces “belles personnes” valent la peine d’être écoutées. Mais, comment vous raconter leur histoire? Cette pièce ne parle de rien et, en même temps, elle dit tout.

On y suit trois couples d’amis (un peu bobos), sortis tout droit de la foisonnante imagination de Sébastien Ministru, journaliste, chroniqueur et romancier. Ils passent leur vie à table.

De dîners en soirées de réveillon, ils évoquent leur histoire commune, dressent la chronique de leur amitié, évoquent des sujets, pile dans l’actualité, comme l’homoparentalité ou le non-désir d’enfant chez la femme. Si le texte n’a pas une vocation sociale, il suscite inéluctablement la réflexion chez le spectateur.

Jambalaya et tiramisu


La soirée débute chez Laura (Laurence Bibot), une grande bourgeoise qui gère d’une main de fer sa société de pétrochimie et qui ne peut pas voir un syndicaliste en peinture (à moins que...). A table, on parle d’amour, de sexe, d’infidélité. Tout est sujet à polémique, même le poulet Jambalaya, même le tiramisu aux fraises de Wépion.

S’en suit un brunch vegan organisé par le couple homosexuel, Ciccio (Antoine Guillaume) et Charles (Aurelio Mergola), qui ne parviennent pas à adopter. Dans le resto qu’ils ont choisi, on ne sert que des smoothies aux légumes verts. Au grand dam de Clément (Emmanuel Dell’Erba), l’alcoolo de la bande, qui est finalement le seul à ne pas prendre part à la discussion. Parce qu’il préfère le réconfort d’une bonne bouteille de pinard et aussi parce que sa femme, Elizabeth (Soda), tient le crachoir pour deux. C’est, sans doute, sa façon à elle de fermer les yeux sur les frasques de son mari, imbibé jusqu’à la moelle...

Casting royal


Les décors changent au cours du spectacle, montés puis démontés par nos six comédiens, dont les rôles semblent avoir été écrits sur mesure. Le casting est royal. Chaque réplique d’Aurelio Mergola nous décroche la mâchoire. Laurence Bibot enchaîne les punchlines bien envoyées et son ton caustique fait mouche. Derrière leurs grands airs, nos héros nous prouvent qu’ils peuvent presque faire preuve d’autant d’humilité que de prétention. Sous leurs carapaces, ces belles personnes ont aussi des fêlures. Rassurez-vous, rien, en tout cas, qui ne puisse être résolu par une dose de tendresse.

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