““Nous finirons ensemble””: un film imparfait, qui fait du bien!
Neuf ans après « Les petits Mouchoirs », Guillaume Canet et sa bande sont de retour pour nous faire passer du rire aux larmes, non sans une pointe de dramatisation.
Le pitch de la suite « Des petits Mouchoirs » ? François Cluzet est déprimé, ruiné et s’apprête à vendre la maison qui a accueilli pendant tant d’étés sa bande d’amis. Pour ses 60 ans, la petite tribu s’invite à l’improviste pour célébrer comme il se doit ce passage de cap. Bémol : l’homme n’en a aucune envie. Petit à petit, il se déride et laisse ses anciens potes baisser ses armes. Encore une fois, Canet signe une hymne à l’amitié, qui vainc les années, les trahisons, les rancœurs et les morts, aussi. Les comédiens sont complices, amis à la vie comme derrière l’objectif : ça se ressent et ça apporte une bonne couche de chaleur, comme un gros plaid devant un film.
Un film imparfait…
Évidemment, « Nous finirons ensemble » est loin d’être incritiquable : on peut attaquer le côté déstructuré du film, la prévisibilité des scènes et des personnages — le vieux qui n’a plus une thune ou qui découvre son homosexualité, la quarantenaire vaguement alcoolo, celle qui revit une jeunesse sur des appli’ de rencontres —, les blagues lourdes parfois sexistes — quand Eric (Gilles Lelouche) traite de « grosse » la dame qui s’occupe de son enfant notamment. On critiquera aussi l’intrigue générale, plate, qui consiste uniquement à savoir si Max devra vendre ou pas sa résidence secondaire. Problème de riches, n’est-ce pas?! Le rapport à l’argent présenté ici est malaisant et très bourgeois parisien. On en ressort avec une impression d’avoir plongé dans un fourre-tout émotionnel, qui nous fait passer du rire aux larmes sans cesse, sans avoir vraiment de réel fond.
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… mais qui fait du bien
« Nous finirons ensemble » n’est donc certes pas un film dont on se souviendra toute la vie, celui qu’on regardera 20 fois. Mais malgré les critiques, parfois assez virulentes de ce nouvel opus, cette comédie française, se regarde avec plaisir. On se reconnaît dans cette amitié à toute épreuve, dans cette vie qui part parfois à vau-l’eau, dans la pérennité de l’amitié et dans son imperfection aussi. On rigole d’un mec qui tombe à l’eau, on s’émeut d’un baiser, on chiale devant l’amour-haine d’une maman pour son enfant…: en bref, on passe un vrai bon moment et c’est là le plus important.
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