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© Milan

Polémique «On a chopé la puberté»: les éditions Milan réagissent

On vous en parlait il y a trois jours, un collectif s’est attaqué aux éditions Milan par rapport au livre “On a chopé la puberté”. L’ouvrage destiné aux petites filles était bourré de clichés sexistes et une pétition demandait son retrait du marché.


La demande du collectif La Rage de l’Utérus a été tellement partagée et soutenue qu’elle a recueilli près de 150 000 signatures. Milan a pris la décision ne plus rééditer le livre, en rupture de stock, et s’est exprimé sur la polémique via un communiqué de presse.

“Dans un souci d’apaisement, nous avons pris la décision de ne pas réimprimer cet ouvrage”


D’après Milan, le ton utilisé dans le livre était tout simplement “humoristique” et adapté aux questionnements des enfants.

 

Une victoire au goût amer


La dessinatrice Emma avait soutenu le collectif dans son combat grâce à une BD. Elle avait parodié le titre en “Apprends dès 9 ans à être un objet sexuel” et on avait trouvé ça vachement bien balancé. Suite à l’annonce de Milan, elle a réagi sur les réseaux sociaux.

Bravo à tout·es, encore une fois l’action collective a montré son efficacité”


se réjouit-elle. Mais le ton victimaire de Milan fait mouche. La maison d’édition reproche à la campagne menée par le collectif d’être d’une “violence extrême” empêchant un “débat serein”. Ces termes font sortir Emma de ses gonds.

Débat serein qui de la part de Milan avait consisté à refuser net de retirer le livre en se cachant derrière l’excuse maintenant célèbre de l’humour et du second degré. Dites moi où était le débat là-dedans ?

Quant à la violence de notre action. En plein mouvement MeToo, on sort un ouvrage qui explique à des filles de 9 ans que leurs tétons ne sont pas gracieux, que c’est grave d’être grosse, pour finir par expliquer que les seins servent à attirer les garçons.

Il me semble qu’une pétition n’arrive même pas à la cheville de ce contenu niveau violence.

Et si cela ne suffit pas, pensons à toutes les femmes qui ont été violées (une sur dix) ou harcelées (dix sur dix) et peut-être pouvons nous nous dire que face à un monde aussi violent, notre protestation peut au minimum se payer le luxe d’être un peu véhémente.”

Grâce à la page The Nasty Uterus – La rage de l'utérus et à votre mobilisation, Milan annonce la non réimpression de son...

Posted by Emma on Sunday, March 4, 2018


 

On ne l’aurait pas mieux dit!

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