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Voici pourquoi certaines personnes détestent entendre les autres manger

Manon de Meersman

La misophonie, vous connaissez? Il s’agit du terme désignant l’agacement provoqué par certains sons, y compris ceux de mastication. Si souvent, ce trouble est pris à la rigolade, il est en réalité un réel handicap pour celles et ceux qui en souffrent. Une étude rapportée par The Guardian nous explique pourquoi les bruits de bouche et tutti quanti peuvent être une véritable plaie pour certain·e·s.


Il s’agit d’une micro-étude, mais qui peut déjà parler à certain·e·s d’entre nous. 37 personnes, souffrant ou non de misophonie, ont participé à une expérience. Celle-ci consistait à écouter divers sons (respiration, mastication...). Pendant ce temps, une machine s’attelait à réaliser des scanners cérébraux, permettant ainsi de comprendre “que lorsqu’une personne misophone entendait un son qui la dérangeait, une connexion plus forte était observée entre la région du cerveau qui traite ces sons et la zone spécifique du cortex prémoteur qui s’occupe des mouvements des muscles de la bouche et de la gorge” rapporte Konbini.

Selon le docteur Sukhbinder Kumar, neuroscientifique à la base de l’étude,

En cas de misophonie, le son déclencheur active la zone motrice, même si la personne ne fait qu’écouter le son. Cela donne l’impression que les sons s’immiscent en elle”.


Pour le spécialiste, cela s’explique grâce au phénomène des neurones miroirs du cerveau, qui se produit lorsqu’une personne fait quelque chose ou voit quelqu’un faire un mouvement particulier. Dans le cadre de la misophonie, imiter un bruit gênant serait un moyen de retrouver un certain apaisement, en reprenant le contrôle. Voilà qui est désormais plus clair...

 

 

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