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Recycler, oui, mais transformer la graisse de liposuccion en savon, on dit non

Kathleen Wuyard

Le recyclage, on est pour, et on fait tout notre possible pour trier au mieux nos déchets et donner une seconde vie aux choses et aux objets. Avec des limites, tout de même: pas question de se mettre au savon à base de graisse de liposuccion.


Lavande, savon de Marseille, tout ça, c’est visiblement démodé pour l’artiste hollandais Julian Hetzel qui a eu l’idée saugrenue de fabriquer du savon à base de graisse humaine. Le projet, baptisé Schuldfabrik (fabrique de culpabilité en français), implique le recyclage de graisse enlevée lors de liposuccions, et l’artiste assure qu’il ne s’agit pas simplement de choquer mais bien de faire passer un message sociétal.

Schuldfabrik symbolise la culpabilité et la dette de la société moderne. L’excédent de gras symbolise la culpabilité, qu’on transforme ici en ressource utile.


Car ces savons peu ragoûtants sont 100% fonctionnels.

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Schuldfabrik sera en effet présenté au public du 1er au 17 mars 2019 au Festival d’art d’Adélaïde, en Australie, et ceux qui le désirent pourront se laver les mains avec ces savons à base de graisse humaine. Il sera également possible d’assister à une liposuccion sur place. Et aux détracteurs qui critiquent le manque d’hygiène du projet, Julian Hetzel assure avoir pris toutes les mesures nécessaires.

Nous avons aussi collaboré avec un institut de l’hygiène qui nous a dit de purifier le produit afin d’éliminer les éventuels virus et bactéries présents dans la graisse. Nous l’avons passée à très haute température pendant un long moment.


En 2013 déjà, l’artiste américain Orestes de la Paz avait fabriqué 20 savons à base de sa propre graisse après avoir subi une liposuccion. Si Julian Hetzel n’invente donc rien avec son projet, il y ajoute toutefois une composante solidaire: les bénéfices récoltés de la vente de ses savons, mis à prix à 20 euros pièce, serviront à creuser des puits en République démocratique du Congo.

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