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ON A VU: ““La Fille au bracelet””, un drame haletant sur l’adolescence

La Fille au bracelet nous emmène au tribunal de Nantes, assister au procès de Lise, jeune adolescente de 18 ans, accusée d’avoir tué sa meilleure amie deux ans auparavant. Un récit prenant qui nous confronte aux problèmes de compréhension intergénérationnels et nous plonge au cœur d’un procès en cour d’assises pour mineurs.


La Fille au bracelet, réalisé par Stéphane Demoustier, raconte l’histoire de Lise, une adolescente interprétée par Mélissa Guers. Lors d’une sortie familiale à la plage, elle est arrêtée par la police qui l’accuse du meurtre sanglant de Flora, sa meilleure amie. Lise a alors l’obligation de porter un bracelet électronique et est assignée à résidence. On la retrouve deux années plus tard quand débute son procès en cour d’assises pour mineurs. À charge de Lise, il n’y a que peu de preuves, quelques suppositions, aggravées par un manque de compréhension entre sa génération et celle de ses parents, interprétés par Chiara Mastroianni et Roschdy Zem. Pendant toute la durée du long-métrage, nous nous interrogeons, sur sa possible culpabilité ou au contraire sa prétendue innocence.

Manque de compréhension entre les différentes générations


Après la première journée du procès, le père de Lise est stupéfait de découvrir le comportement de sa fille et la vie qu’elle mène. En rentrant chez lui, il confie à sa femme, avoir eu l’impression que le tribunal débattait à propos d’une inconnue tout au long de la journée. Et c’est le ressenti que nous aurons durant l’ensemble du film. Les parents de la jeune fille s’aperçoivent qu’ils ne la connaissent pas réellement. Toute la vie intime de cette adolescente est dévoilée et examinée à la barre. Ouvrant ainsi un débat plus global sur la sexualité sans sentiment, le changement fréquent de partenaire et la bisexualité. Avec toujours en toile de fond, ce fossé intergénérationnel qui ajoute du poids à l’accusation à l’encontre de Lise.

Un procès plus que crédible


Pour ce film, Stéphane Demoustier a observé des procès en cour d’assises et a fait relire son scénario par des juges et des avocats. Un vrai avocat, Maître Pascal-Pierre Garbarini, a d’ailleurs accepté d’interpréter le rôle de président d’assises, “C’est un cadeau qui ne se refuse pas !” a-t-il confié au Figaro.  Des détails qui ne rendent le film que plus crédible. Nous adorons aussi détester l’avocate générale, jouée par Anaïs Demoustier. Celle-ci n’hésite pas à harceler Lise à propos des moindres détails de l’affaire et de son attitude jugée passive lors du procès. On se laisse aussi emporter par l’ambiance pesante du tribunal et l’importance des silences qui ponctuent les différents plaidoyers. Plus qu’un film sur un meurtre, celui-ci expose un procès de manière réflechie et refléte avec justesse la jeunesse actuelle. Alors, Lise est-elle l’amie, l’amante et/ou la meurtière de Flora ? Pour le savoir, rendez-vous dans les salles obscures.

La Fille au bracelet, au cinéma depuis le 12 février 2020.

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