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““La Forme de l’eau””: on pense quoi de l’Oscar du meilleur film?

Julie Bourgeois

Quatre prix, c’est finalement ce que le film de Guillermo del Toro aura réussi à rafler lors de la Cérémonie des Oscars. Proche du record historique avec ses 13 nominations , “La Forme de l’eau” intrigue le jury autant qu’il divise le public. On l’a vu, on vous dit dans quel camp on se met.


Le film commence dans un décor théâtral, celui de l’appartement d’Elisa (Sally Hawkins). Muette depuis ses premiers souvenirs, la jeune femme mène une existence réglée comme une horloge. Entre son travail d’aide ménagère dans un laboratoire classé top-secret et ses visites chez son voisin isolé, ses habitudes semblent lui procurer assez de bonheur pour toute une vie. À un détail près: le manque d’amour. Le personnage d’Elisa est si simple et complexe à la fois, qu’on se rend vite compte que l’amour ordinaire n’a aucune espérance dans sa vie. Mais lorsqu’elle franchit la porte d’une partie du labo et découvre que l’eau du bassin abrite une créature inconnue, Elisa ne pourra plus s’empêcher d’y retourner.

 

Ce qu’on a adoré


La couleur, les plans et le rythme de “La Forme de l’eau” évoquent immanquablement l’ambiance d’Amélie Poulain (il n’en fallait pas plus pour nous séduire). À mi-chemin entre le fantastique et le poétique, Guillermo del Toro a su déposer ça et là de quoi tenir notre âme d’enfant en alerte. Le mutisme d’Elisa, la créature qui s’illumine ou l’appartement en désordre du vieux voisin, chacune des scènes appelle notre réflexion à trouver des analogies romantiques ou philosophiques entre elles.

 

Ce qu’on a moins aimé


Si on a aimé l’ambiance, le scénario manque un peu d’originalité et de profondeur. Avec du recul, on se dit qu’on avait déjà vu ailleurs la plupart des particularités du film. On l’annonce comme un hommage au cinéma hollywoodien de l’âge d’or, dans ce cas, ces similitudes prendraient plus de sens. De notre point de vue, la relation entre l’amphibien et Elisa manque d’un je-ne-sais-quoi de profondeur. On contemple cette amourette sans vraiment la comprendre, on a l’impression d’être tenu à l’écart de ce qui nait entre eux. Résultat? La fin ne nous arrachera pas une larme, mais un sourire.

 

Si vous n’avez pas encore vu “La Forme de l’eau”, commencez par découvrir la bande-annonce:

https://www.youtube.com/watch?v=e5AW-_ZPpDg

 

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