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© BEN IS BACK (2018) JULIA ROBERTS, LUCAS HEDGES *Filmstill - Editorial Use Only* CAP/FB Image supplied by Capital Pictures Reporters / Capital Pictures

INTERVIEW: Julia Roberts nous parle des problèmes d’addiction

Dans “Ben is back”, Julia Roberts campe une mère de famille qui, le soir de Noël, voit débarquer Ben, son fils toxicomane de 19 ans qui s’est échappé de son centre de désintoxication.

Holly, votre personnage dans le film, aime son fils d’un amour inconditionnel. Pour le sauver de ses vieux démons, elle va elle-même se mettre danger, malgré les réticences des autres membres de la famille...

“Toute la fratrie est impactée par ce qui arrive à Ben. Ce n’est pas uniquement l’histoire d’une mère et de son fils. Même si Holly est la seule à ne jamais douter de lui... Le lien qui unit une mère à son enfant est très fort. Ce qui ne veut pas dire que “les mecs ne peuvent pas comprendre” ou que “les pères n’ont pas le même genre de relation”. Je pense que, chacun à notre façon, on essaye tous de faire de son mieux en tant que parent.”

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Pensez-vous qu’un enfant puisse toujours être sauvé par ses parents, quel que soit son âge et le chemin qu’il a choisi d’emprunter?

“Dans le cas de l’addiction, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un choix. Un enfant ne décide pas, du jour au lendemain, de laisser la drogue prendre le dessus sur sa personnalité. Dans le cas de Ben, la situation est compliquée. Suite à un accident de skateboard, son médecin a décidé de lui prescrire des médicaments auxquels il va devenir accro et qui vont l’entraîner dans cette spirale infernale. Il n’y voit plus clair, il se met en danger. Je suppose, évidemment, qu’en tant que parent d’un enfant accro à la drogue, on doit un jour se demander quelle est notre part de responsabilité dans ce qui arrive à notre enfant. Sans doute que mes propres parents se sont aussi demandé pourquoi j’avais décidé de devenir actrice, si leur éducation avait influencé mon choix? Mais, j’espère qu’il existe assez de ressources, de personnes de soutien, pour faire comprendre à ces parents, dont les enfants souffrent, que ce n’est pas de leur faute et que cela ne sert à rien de se dire: “Si seulement j’avais élevé mon enfant différemment...” Rien n’est aussi simple...”

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On a tendance à banaliser les problèmes d’addiction, à les réduire à ce qu’on lit dans les journaux”


Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario?

“Je pense que la vocation de ce film est de nous rappeler que nous sommes tous confrontés, de près ou de loin, aux problèmes d’addiction. Ces dernières années, la société a presque banalisé la toxicomanie. La drogue est un fléau qui existe depuis la nuit des temps et qu’on a tendance à réduire aujourd’hui à ce qu’on lit dans les journaux. Mais, peut-être que votre voisin, un copain ou une copine de classe, est toxicomane? J’espère que ce film sensibilisera les parents, et pas qu’eux, à ce problème d’addiction.”

Cette histoire nous est racontée sur une période de 24 heures. En tant qu’actrice, était-ce difficile de ne pas connaître le passé de cette famille?

“Avant de débuter les tournages, nous avons passé du temps ensemble pour, justement, nous créer, nous inventer, un passé commun. Nous avons imaginé ce qui avait pu amener nos personnages à être ce qu’ils sont tels qu’on les découvre dans le film.”

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Avez-vous rencontré des mamans, dont les enfants sont toxicomanes, pour préparer ce rôle?

“Non, ce n’était pas comme ça que je voulais faire les choses. Par contre, j’ai regardé beaucoup de documentaires. J’ai vu qu’il existait des forums sur lesquels des parents pouvaient discuter ensemble des addictions de leurs enfants. Ce qui est malheureux, à l’heure actuelle, c’est qu’on ne manque pas de matériel pour s’informer sur les ravages que peut causer la drogue.”

Peter Hedges, le réalisateur du film, est le véritable père de Ben (Lucas Hedges). Aimeriez-vous un jour, vous aussi, travailler avec vos enfants pour le cinéma?

“Ils sont encore tellement jeunes... et parfaits! (rires) Non, je n’y pense pas vraiment. Par contre, j’ai déjà eu l’occasion de travailler avec mon mari (Danny Moder, directeur de la photographie, Ndlr) et nous nous amusons toujours beaucoup!”

Quelle relation entretenez-vous avec votre propre mère?

“Je l’admire! Elle a tout sacrifié pour ses enfants. C’était une mère célibataire, qui travaillait à plein temps. Un jour, alors que mes enfants avaient tous moins de trois ans, je l’ai appelé pour lui demander conseil parce que je n’en pouvais plus. Elle aurait pu me répondre : “Tout le monde fait de son mieux, tu vas y arriver”. À la place, elle m’a dit : “Ma chérie, mon secret, c’était de vous déposer à la garderie à 7h du matin et de venir vous rechercher à 17h”. Parce qu’il fallait qu’elle travaille pour nous offrir tout ce dont nous avions besoin! Elle m’a rassurée, réconfortée. Elle n’a pas essayé de me faire croire que la maternité, c’était magique et merveilleux à longueur de temps.”

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