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© Pedro Pardo/ AFP

On aime: des sacs de luxe faits par des prisonniers mexicains

Du fin fond de leur prison, des hommes et des femmes mexicains créent des motifs qui orneront les sacs en cuir vendus en ligne et dans les boutiques de luxe du pays. Plus qu’une source de revenus pour les détenus, “Prison Art” est un vrai programme de réinsertion sociale.

En 2012, Jorge Cueto est condamné à 11 mois de prison pour fraude. C’est lorsqu’il était derrière les barreaux qu’il a imaginé cette initiative qui, selon lui, est le meilleur espoir de réinsertion pour un prisonnier. “C’est la société elle-même qui limite les opportunités des jeunes qui sortent de prison”, estime-t-il. 

 

 

Le modeste au service du luxe

Entouré d’une vingtaine de collègues, David Guzman, 34 ans, apporte les dernières retouches à sa tête de mort traditionnelle (“calaca”) à l'aide d'une machine à tatouer artisanale. Elle est composée d’un stylo bille, d’une aiguille et d’une batterie de téléphone pour l’alimenter. Ces appareils de fortune, généralement utilisés par les détenus pour se décorer la peau, au prix de graves infections, ont ici une seconde vie.

 

Condamné pour homicide, David vit depuis cinq ans dans la prison mixte de Tulancingo de Bravo, au centre du Mexique. L’une des plus sales et surpeuplées du pays. Quant à Ezequiel Pérez, grand gaillard de 24 ans est enfermé pour double homicide:

 

Avec ça, la journée se fait un peu plus courte. Je ne vois même pas l’heure qu’il est. Je prends le petit-déjeuner, je mange et le reste de la journée, je suis plongé là-dedans.

 

Peu importe le crime, mais pas de drogues

Peu importe le crime commis, le sexe ou l’âge. Les seules conditions pour participer au projet “Prison Art”, initié par une fondation privée: ne pas consommer de drogues, suivre un programme de désintoxication et verser la moitié de son salaire à sa famille.

 

prison art

 

“Prison Art”, un succès fulgurant

En prison, il s’agit parfois d’un véritable parcours du combattant que de se procurer des biens de première nécessité, tels du dentifrice, du savon ou du papier toilette.

 

Ce travail permet aux prisonniers de gagner un salaire de 400 dollars par mois. ce qui représente une somme non négligeable et bien plus importante que s’ils vendaient des objets fabriqués hâtivement dans les ateliers d’artisanat de ce centre de détention, qui compte 500 prisonniers. 

 

Au-delà des revenus, c’est surtout la perspective d’un travail à la sortie qui motivent les prisonniers à participer à “Prison Art”. 

 

Du Mexique à Ibiza

Après deux ans et demi d’existence, “Prison Art” est déjà présent dans six prisons mexicaines et a donné du travail à 240 détenus et ex-détenus. 

 

Mais le succès ne se limite pas aux centres pénitentiaires. Après les boutiques de luxe au Mexique, Jorge Cueto espère ouvrir prochainement des magasins aux Etats-Unis, à Londres ou Ibiza. 

 

Source: AFP.

 

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