C'est pas faute d'avoir essayé. Mais c'était sans compter sur ces petits excités d'Italiens, bien décidés à ne rien laisser passer. Nada. Peanuts. Absolument que dalle.
Je n'y connais peut-être pas grand chose en foot, mais je sais que ce qu'ils ont fait hier, ces danseurs de Tarentelle, ce n'était pas dans l’esprit "fair play" qu'on nous vend dans les pubs des fédérations sportives.
Mais qu'est-ce que c'est que cette manie de courir après les gens pour les attraper par le cou? C'est qu'ils ont failli nous décapiter les Diables à coups de clés de bras, ces gladiateurs du ballon rond!
Bas les pattes, Spartacus, tu t'es trompé de terrain. Alors tu nous ranges tes gants fissa et tu t'accroches à tes crampons plutôt qu'au maillot de nos héros.
Carton rouge!
D'accord, le but d'un match est d'envoyer la balle au fond des filets de l'adversaire. Et d'empêcher que ces mêmes adversaires ne l'envoient dans les nôtres. Mais tous les coups sont-ils permis pour autant? N'y a-t-il donc que moi qui aie été choquée par cette déferlante de cartons côté rital? Combien ils s'en sont pris? Cinq? Six?
La Belgique est en route pour marquer et, hop hop, vas-y que je te tacle le mollet. Coup de sifflet. Carton jaune. Et on repart. Un Diable s'approche un peu trop près du goal, banzaï, je te démolis la cheville. Coup de sifflet. Carton jaune. Et on repart.
Dès que ça sent le roussi, on dégaine une mesquinerie pour stopper l'ennemi dans son élan, on va se faire taper sur les doigts par l'arbitre et merciaurevoir, on repart comme si de rien n'était. Ah ben tiens, justement, parlons-en de l'arbitre... D'où c'est qu'il sort, celui-là? On nous avait pourtant prévenues: il n'est pas tout net, ce Mark Clattenburg. Ma main au feu que dans cinq ans, on apprend qu'il était corrompu et que le match était truqué. Face à ces fautes grosses comme des chevals, il aurait au moins pu lâcher un rouge, non?
Nos Diables sont nuls? Pardon?
C'est énervée et triste que je suis allée me coucher hier soir. Même pas eu le courage de retirer les chaussettes à rétroviseurs qui garnissent ma voiture. Je me suis dit qu'après tout, rien n'était (encore) perdu.
Et là ce matin, qu'entends-je? Que lis-je? Tous les débriefeurs footballistiques tirer à boulets rouges sur nos fabuleux joueurs. On n'a pas vu le même match ou quoi?
Alors d'accord, il y a eu des erreurs techniques et de tactique (c'est ce que les pros disent), mais hier soir, moi j'ai bien vu les Belges mener la danse: 60 % de possession de balle contre 40 % pour les autres. Ou alors c'est Tag Heuer qui se plante? Alors oui, je suis très étonnée des commentaires d'après match de mes petits camarades Facebook. Les Belges étaient si mauvais que ça? Sérieusement?
Ça vaut ce que ça vaut comme analyse, c'est calculé avec le cœur et au prorata des alleï que j'ai pu hurler pendant le match. Mais à mes yeux de grande supportrice, Les Belges n'ont pas démérité, loin de là.
Comme quoi... rien ne sert d’être le meilleur. L'important, c’est de conclure.
