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Sophie (ADLP) porte une perruque car elle est atteinte d’un cancer

Dimanche dernier, les téléspectateur·trice·s de « L’Amour est dans le pré » n’ont pu s’empêcher de remarquer que Sophie, l’une des prétendantes de François, portait une perruque. La jeune femme de 33 ans, qui ne s’est pas laissée atteindre par les commentaires à son égard sur les réseaux sociaux, nous a confié qu’elle était atteinte d’un cancer du sein. En ce mois d’octobre rose, elle a accepté de nous livrer un puissant témoignage sur son combat contre la maladie.

Quand avez-vous appris que vous étiez atteinte d’un cancer ?

« C’était en octobre 2021. Je crois beaucoup en mon intuition, aux signes que je reçois. J’ai décidé de m’auto-palper après avoir fait un rêve dans lequel j’apprenais que j’étais atteinte d’un cancer du sein. J’ai senti une boule. Je savais. »

Votre gynécologue vous a ensuite confirmé le diagnostic…

« Oui. Tout s’est enchaîné très vite. J’ai subi une double mastectomie. Un seul de mes seins était malade mais j’ai préféré me faire enlever les deux immédiatement pour ne prendre aucun risque. Ce qui est rassurant, c’est que ce n’est pas un cancer héréditaire car j’ai quatre enfants, dont 2 filles. »

Ma maman et ma sœur, Violaine, qui participe aussi à l’émission ­(l’une des prétendantes d’Arnaud, Ndlr) ont été très présentes durant la chimiothérapie.

Comment ont-ils vécu l’annonce de la maladie?

« Mon aîné a 13 ans, il a compris tout de suite. Ce n’est que lorsque j’ai commencé à perdre mes cheveux que les plus jeunes ont réalisé. Je vis seule avec mes enfants. Je ne suis plus avec leur papa depuis 2018 et, il y a deux ans, il a complètement disparu de nos vies. Ma maman et ma sœur, Violaine, qui participe aussi à l’émission ­(l’une des prétendantes d’Arnaud, Ndlr) ont été très présentes durant la chimiothérapie. On avait prévu 16 séances mais j’ai décidé de n’en faire que 3. C’était trop dur physiquement. Avant de commencer mon traitement, quand le cancer était là, je n’étais pas malade. Et là, tout d’un coup, les nausées, les vomissements, la perte d’appétit, la perte du goût, les maux de tête. Je n’avais jamais de répit. J’ai aussi refusé la radiothérapie parce que j’avais peur des effets secondaires. J’étais traumatisée par les hôpitaux. Et puis, les médecins avaient réussi à retirer toute la tumeur. Donc, dans ma tête, j’étais guérie. »

En août dernier, on a décelé une métastase osseuse au niveau de mes lombaires qui est inopérable.

Mais, vous ne l’étiez pas…

« En août dernier, on a décelé une métastase osseuse au niveau de mes lombaires qui est inopérable. J’avais mal au dos depuis quelques semaines mais je pensais juste que j’en avais trop fait. J’avais porté les valises pendant les vacances, j’avais aidé à déménager. Je pensais que j’avais une sciatique. Vu mes antécédents, mon médecin traitant a préféré me prescrire un scanner et une scintigraphie osseuse. Quand le diagnostic est tombé, j’ai vraiment accusé le coup. Pendant trois semaines, je me suis vue mourir. Je n’ai pas peur de la mort mais je ne veux pas laisser mes enfants, ils sont trop jeunes. J’ai pris le temps d’encaisser la nouvelle, puis j’ai repris du poil de la bête. Aujourd’hui, j’ai dû me faire retirer un kyste au-dessus de la poitrine et je crains qu’il soit malin. Les médecins me donnent entre 5 et 10 ans mais je sais que je vivrai plus longtemps. Le corps suit le mental et j’ai un mental d’acier. Au mois de novembre, je commencerai l’hormonothérapie et la radiothérapie. »

François était-il au courant de ce que vous traversiez?

« Non. Je ne m’en cache pas! Je raconte d’ailleurs mon combat sur TikTok. Mais, ce n’est pas la première chose que je dis quand j’entame une conversation. J’ai quatre enfants et un cancer, je suis consciente que ça puisse être un frein mais je crois toujours en l’amour. Si une personne s’intéresse réellement à moi, elle m’acceptera telle que je suis avec mon histoire et mon corps. »

Je n’ai pas souhaité de reconstruction mammaire. J’ai confiance en moi, mes cicatrices font partie de mon vécu et je n’ai pas besoin d’une poitrine pour me sentir féminine.

Quel regard posez-vous aujourd’hui sur votre corps?

« Je n’ai pas souhaité de reconstruction mammaire. J’ai confiance en moi, mes cicatrices font partie de mon vécu et je n’ai pas besoin d’une poitrine pour me sentir féminine. Ce qui a été le plus dur, c’est la perte de mes cheveux. J’ai toujours eu les cheveux longs. Je suis très positive et j’ai décidé de m’éclater en achetant des perruques de toutes les couleurs: une rouge, une bleue, une rose, … Elles sont le reflet de ma personnalité même si je m’accepte aussi quand je ne les porte pas. »

Avez-vous un message à faire passer à celles et ceux qui liront votre témoignage?

« Ayez confiance en vous! Aimez-vous tels que vous êtes, acceptez votre corps même s’il change à cause de la maladie mais aussi après une grossesse ou si vous avez pris du poids. Et, surtout, fiez-vous à votre intuition. Écoutez-vous, vous ne le regretterez pas. »

Suivez Sophie sur TikTok via @sophsophie28. Retrouvez « L’Amour est dans le pré », chaque dimanche, à 20h30 sur RTL TVI.

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