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© Netflix

Quelle est la véritable histoire derrière la série ““The Watcher”” ?

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

La nouvelle série réalisée par Ryan Murphy s’est classée en numéro 1 du Top Netflix dès sa sortie. Mais au-delà de la fiction, « The Watcher » est bel et bien inspirée de faits réels.

Dans « The Watcher », sortie le 13 octobre dernier sur Netflix, Nora et Dean Brannock décident de quitter New York pour s’installer dans la banlieue, à Westfield, afin de s’offrir la maison de leurs rêves. Grand jardin, piscine creusée, somptueuse villa: ils trouvent très vite la propriété idéale dans le quartier réputé comme le plus sûr de la ville. Malgré le prix faramineux de la maison, le couple sacrifie ses économies pour l’acquérir. Mais très vite, le rêve se transforme en cauchemar, et la famille commence à recevoir des lettres anonymes signées de « L’observateur ».

Ce dernier épie leurs moindres faits et gestes dans la maison, connaît les prénoms de leurs enfants et leurs moindres secrets. Ils soupçonnent tour à tour chacun des voisins étranges qui les entourent, avant d’en arriver à s’accuser l’un l’autre d’écrire ces effroyables missives. Si le scénario fait froid dans le dos et que de nombreux éléments ont été ajoutés pour rendre la série plus attractive, l’histoire est inspirée de ce qui est réellement arrivé à une famille américaine.

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Un mystère non élucidé

Ryan Murphy s’est inspiré d’une affaire relayée par le média américain « The Cut » en 2018. L’article relate l’histoire de la famille Broaddus, qui a vite dû renoncer à la demeure paradisiaque qu’ils avaient achetée. Derek et Maria Broaddus deviennent les propriétaires d’une ravissante maison du New Jersey, mais comme dans la série, après avoir entamé des travaux de rénovation, ils commencent à recevoir des lettres anonymes qui les menacent. 

La première lettre, reçue en 2014, commence de manière « amicale » comme le répète sans cesse l’un des personnages de la série. « Chers nouveaux voisins au 657 Boulevard, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans le quartier », rapporte “New York Magazine” sur cette mystérieuse lettre dactylographiée. Celui qui signe sous le nom de « L’observateur » / « The Watcher » poursuit en expliquant que leur maison est observée depuis des décennies : «  Mon grand-père surveillait la maison dans les années 1920 et mon père la surveillait dans les années 1960. C’est maintenant mon heure. » La lettre continuait ainsi :

Votre ancienne maison était-elle trop petite pour la famille grandissante ? Ou était-ce de la cupidité de m’amener vos enfants ? Une fois que je connaîtrai leurs noms, je les appellerai. Bienvenue mes amis, que la fête commence. The Watcher.

Face à ces menaces terrifiantes, le couple contacte la police qui ouvre une enquête. Chacun des voisins étant tour à tour un potentiel suspect, le couple fait installer un système d’alarme dans la maison et engage un détective privé comme dans la série. Mais les lettres ne s’arrêtent pas et sont de plus en plus effrayantes, l’auteur connaît leur vie dans les moindres détails jusqu’aux dates de naissance de leurs deux enfants. « Ont-ils trop peur d’aller seuls dans le sous-sol ? J’aurais très peur à leur place. Il est éloigné des autres pièces de la maison. Si vous étiez en haut, vous ne les entendriez jamais crier », leur écrit The Watcher.

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Le vrai couple n’a jamais habité la maison

Mais la suite réelle de l’histoire diffère de la série, puisque face à cette menace grandissante, le couple décide de ne plus faire venir leurs enfants sur la propriété pour leur sécurité et de continuer les travaux avant de la remettre en vente six mois après l’achat. Mais la nouvelle s’est propagée dans le quartier et personne ne veut acheter la maison, il leur faudra cinq ans avant de trouver un repreneur. 

En 2019, la maison est revendue pour 400 000 dollars de moins que le prix auquel les Broaddus l’ont achetée. L’enquête n’aboutit pas et l’identité de l’auteur de ces lettres n’est jamais révélée, mais plus aucune lettre n’arrive au 657 Boulevard après cela. Pourtant, la famille Broaddus dit avoir été traumatisée par cet épisode, et bien qu’elle ait accepté que Netflix adapte leur histoire en série, le couple a déclaré à “The Sun” ne jamais vouloir regarder la série. 

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