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La publicité s’engage enfin à être moins stéréotypée

Justine Rossius

Bonne nouvelle : l’Union belge des annonceurs a publié une charte pour éviter les stéréotypes dans la publicité. On a envie de dire « enfin ».


 

Allumer votre télévision, zapper une dizaine de minutes, observez et constatez : dans les publicités, les personnes blanches sont surreprésentées et les femmes sont cantonnées à des rôles de femmes au foyer passant l’aspirateur. Les hommes, eux, vous présenteront des voitures et des produits liés au boulot. Ce n’est pas nouveau, ça existe depuis la nuit des temps : la publicité est stéréotypée.

 

Stéréotypes à la pelle


D’ailleurs, en avril 2018, le CSA avait analysé pour la première fois la représentation des hommes et des femmes dans la communication commerciale. Résultat : 90 % des personnes dans les publicités étaient des personnes blanches à tendance mince, les femmes sont davantage associées à des produits de beauté ou ménager et les hommes sont reliés à des idées de confiance voire d’héroïsme. Des spots qui ne représentent en aucun cas la société et qui, à l’inverse, ont tendance à renforcer les clichés. En 2019 — ouf — ça risque enfin de changer !

 

Une charte avec des conseils concrets


Pour parvenir à des pubs plus diversifiées, l’Union belge des annonceurs a publié une charte intitulée « Unstereotype Communication » et rédigée en collaboration avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel. Elle somme les annonceurs, à travers des conseils concrets, d’éviter les clichés, de rester vigilants face à l’hypersexualisation, de veiller à ce que les groupes « minorisés » soient concernés sans pour autant lancer de campagnes distinctes… tout un travail ! Cette volonté d’évoluer vient tant des consommateurs: “La présence de ces stéréotypes irrite de plus en plus de citoyens” admet l’UBA. Et d’un aspect pécuniaire: “une étude d’Unilever révèle que la publicité non stéréotypée a un impact accru et génère 25 % de chiffre d’affaires en plus”, souligne l’UBA. Espérons que cette charte soit respectée et intégrée, et qu’elle ne devienne un jour plus nécessaire.

 

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