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© Copyright Hélène Pambrun

Flo Delavega en interview: ““La modernité et l’écologie ne sont pas incompatibles””



Flo Delavega s’est exilé dans les Landes pour plonger les mains dans la terre. Il pensait quitter la scène médiatique pour toujours. Mais au contact de la nature, le chanteur a réalisé qu’il avait encore beaucoup à transmettre. Il est de retour avec Rêveur Forêveur, un album, comme un grand bol d’air frais.

Écouter cet album, c’est un peu comme se balader en forêt avec vous. On a l’impression d’entendre les oiseaux chanter!



“Chouette! C’était ma volonté. On l’a enregistré dans une grange, dans une cabane, dans un van, loin des studios, on laissait la fenêtre ouverte. C’était fantastique, j’avais envie de transmettre quelque chose d’authentique.”

Votre break a duré 4 ans. Que s’est-il passé pendant tout ce temps?


“Après la séparation des Fréro Delavega, en 2017, je me suis installé en forêt avec ma chérie, Natalia Doco. À cette époque, je me posais beaucoup de questions sur le monde, la société, sur notre rapport à la nature. J’ai étudié la permaculture et l’agroécologie afin de nous construire un environnement autonome. J’ai lu, j’ai dessiné, j’ai écrit et j’ai rêvé surtout. J’ai emmagasiné plein d’énergie.”

J’utilisais des toilettes sèches, je refusais d’acheter des vêtements, dès que j’allais au magasin acheter à manger, je me sentais coupable. Je vivais en ermite. Je me suis écouté et j’ai fini par comprendre que la modernité et l’écologie n’étaient pas incompatibles.”

Cette conscience écologique, elle est là depuis toujours?


“J’ai toujours été très proche de la nature, mais c’est en lisant, en regardant des documentaires que j’ai réellement réalisé à quel point l’homme dégradait cette planète. J’ai décidé d’utiliser des toilettes sèches, je refusais d’acheter des vêtements, dès que j’allais au magasin acheter à manger, je me sentais coupable. Je vivais en ermite. Je me suis écouté et j’ai fini par comprendre que la modernité et l’écologie n’étaient pas incompatibles.”

Quand vous êtes-vous remis à la musique?


“Je m’y suis remis grâce à l’écriture d’un roman graphique dans lequel je raconte le voyage initiatique et introspectif d’un avatar qui souhaite s’extirper de la folie du monde pour s’épanouir dans un monde parallèle. J’ai imaginé les chansons de cet album comme la bande originale de cette aventure. J’ai commencé à écrire pour m’amuser, sans me projeter.”

Vous comptez publier ce roman dans la foulée de l’album?


“Ce projet en est encore au stade de brouillon. Mais, “Rêveur Forêveur”, c’est un projet global, un concept, une tranche de vie, une renaissance.”

À l’époque des Fréro Delavega, je n’étais pas en accord avec moi-même”

La notoriété vous pesait à tel point que vous avez décidé de vous retirer. Vous ne craignez pas d’à nouveau en arriver là?


“Si, bien sûr, j’ai peur. Mais, j’ai décidé d’y aller, on verra ce qui se passe. Je suis bien entouré et je maîtrise mieux certaines choses aujourd’hui. À l’époque des Fréro Delavega, je n’étais pas en accord avec moi-même, le rythme était trop intense. J’avais besoin de silence, mais quand on porte un projet à deux, il faut parfois faire des compromis.”

Quitte à revenir, pourquoi ne pas le faire avec Jérémy Frérot, votre acolyte de l’époque?


“Quand j’ai commencé à bosser sur cet album, lui enregistrait déjà son deuxième album solo. Je l’ai appelé, car j’avais besoin qu’il valide mon retour. C’est moi qui ai décidé de tout arrêter et je n’étais pas à l’aise à l’idée de lui dire que je voulais revenir alors que je l’avais un peu laissé tomber quand même. Évidemment, il y était favorable.”

Photos: Hélène Pambrun


Sur Un Beau Jour, vous chantez en duo avec Natalia Doco, la mère de votre petit garçon...


“C’était une évidence. On échange beaucoup, on parle beaucoup. C’est ma meilleure amie, on est constamment ensemble. C’était logique qu’elle fasse partie de ce projet, de ce rêve. Car c’est grâce à elle que j’avance, que je grandis, que je suis devenu l’homme que je suis.”

Elle est Argentine. C’est elle qui vous a appris à chanter en espagnol?


“Oui. Quand je l’ai rencontrée, il y a dix ans, elle ne parlait pas français, je ne parlais pas espagnol. On a chacun appris la langue de l’autre. Mais à la maison, on parle espagnol 80 % du temps. Comme je suis bercé dans la culture latino-américaine, j’ai commencé à écrire des chansons en espagnol. Nat’, ma chérie, valide tout pour être sûre que je ne fasse pas de bêtises (sourire).”

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Sur Merci La Vie, c’est votre fils, Santi, qu’on entend...


“Un jour, mon tout petit bout de 3 ans s’est senti reconnaissant pour plein de choses. Il était comme en transe, comme à moitié endormi et il disait: “Merci les oiseaux, merci la forêt, merci la plage,...” Je l’ai enregistré sur mon téléphone et on a ajouté cet extrait à la chanson, c’était tellement touchant. Tous les parents vous le diront, mais avoir un enfant, ça change tout. On perd notre liberté, notre identité d’enfant, mais on gagne tellement. La venue d’un enfant au monde, c’est magnifique.”

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