Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…

Flair Book Club: ““Jolis jolis monstres””, sublime plongée dans l’univers drag queen new-yorkais

Kathleen Wuyard

“Monstres, fous bons à électrocuter, centaures, licornes”... Avec “Jolis jolis monstres”, Julien Dufresne-Lamy nous offre une plongée haute-en-couleurs dans l’univers des drags queens new-yorkaises. C’est passionnant, émouvant, touchant, et il n’y a pas que les accros à RuPaul qui vont adorer.

Le résumé


Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter.

Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme.

Les plus jolis monstres du monde.



Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle des club kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l’humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé.

Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l’identité. Au cœur d’une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle.

Pourquoi on a aimé?


C’est le genre de roman qu’on achète parce que la couverture est jolie, qu’elle fera bien sur notre table basse entre deux sessions de lectures, et puis si on le lit dans les transports en métro, on aura l’air curieuse et cultivée. On l’achète un peu pour le paraître, et puis on y rencontre les destins fulgurants de personnages dont les apparences, parfois trompeuses, sont tout le quotidien, et on est scotchée.

Avec sa plume incisive, Julien Dufresne-Lamy nous offre une plongée étourdissante en plein coeur du tourbillon des drag queens et des club kids, auquel il rend un hommage rempli d’amour mais jamais mièvre. Comme dans les savoureux épisodes de la Drag Race de RuPaul, ça parle de fringues, de maquillage, de perruques, d’accessoires, mais bien plus encore. Car au fond, la thématique principale du roman est universelle: la quête d’acceptation, le chemin parfois compliqué pour trouver sa place. « Nous sommes un secret enfermé dans une boîte qu’il ne faut surtout pas ouvrir. » écrit l’auteur. Au contraire: l’histoire de James, alias Lady Prudence, est fascinante, et on aurait bien tort de se priver.

Plus de lectures:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires