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Merci aux instit’ et au personnel des crèches de veiller sur nos enfants

La rédaction

On ne peut que se montrer reconnaissants devant le travail du personnel médical qui subit l’épidémie de Coronavirus en première ligne. Nous voudrions aussi remercier les professeurs des écoles, les puéricultrices en crèche, le secteur éducatif et tout le personnel qui s’occupe des enfants.


Parce que c’est important de dire merci, de rester solidaires et de réaliser tout ce que font certaines personnes pour nous faciliter la vie pendant ce confinement, nous tenions à adresser ces quelques mots aux professeur(e)s, aux instituteurs, institutrices, aux puériculteurs, puéricultrices et à tout le personnel qui est mobilisé pour garder les enfants. Merci à vous de vous mobiliser pour aider les autres. Deux d’entre eux, Sophie, institutrice et Marie, psychologue qui travaille dans une crèche, nous ont livré leur témoignage, afin de partager leur situation.

Sophie, institutrice


Quand l’annonce de la fermeture des écoles est tombée, Sophie, institutrice dans une école communale du Hainaut, était dans l’incertitude la plus totale. “La semaine du confinement, qui a été annoncé le jeudi soir, nous sommes allés en stage sportif où de nombreux enfants ont été rassemblés pour participer à des activités tous ensemble. Sans mesure de distanciation sociale parce qu’à ce moment là, tout était flou”, explique-t-elle. “Le vendredi à 14h30, on nous a annoncé qu’on devait produire un dossier de cours à revoir à destination des élèves. Nous avions donc une heure et une seule photocopieuse pour 15 professeurs pour mettre en place ce dossier à imprimer. Le tout en ayant toujours des élèves en classe puisque les écoles devaient fermer le lundi. Le mardi, après l’annonce de la fermeture partielle, nous avons finalement reçu un accord pour mettre en place des tournantes et venir deux fois par semaine. Mais avant cela, nous avons eu plusieurs réunions avec toute l’équipe dans une petite pièce”.

Après coup, je me dis que c’était la pire chose à faire mais à ce moment-là, on ne savait pas encore comment se protéger”.


Les annonces tombent les unes après les autres. Finalement, l’école reçoit l’ordre de prendre en charge les enfants du personnel hospitalier du gros hôpital à proximité de l’école et d’organiser une garderie de 6h du matin à 20h. Sophie et ses collègues ont mis du temps à encaisser toutes les nouvelles. “Au départ, quand on nous a imposé de garder des enfants de personnes en contact direct avec le Coronavirus, nous avons eu peur. Le premier réflexe a été la colère et l’incompréhension. Mais finalement, avec du recul, on a surtout mal au coeur pour tous ces parents qui viennent déposer leurs enfants dans une école qu’ils ne connaissent pas avant de partir au front. Les enfants sont désorientés et on fait ce qu’on peut pour les occuper”.

“Depuis le début des mesures, l’équipe a appris à s’organiser et nous parvenons à mieux gérer les petits bouts” continue-t-elle. Mais là où la solidarité a pris le pas sur la peur, la colère envers la gestion de la crise ne s’est pas apaisée. Et pour cause, tous les enseignants travaillent sans matériel. “Nous n’avons absolument rien. Pas de masque, pas de gel antibactérien mais pas non plus de quoi occuper les enfants. On se sent toujours en danger parce qu’on est en contact avec la maladie. On se dit aussi qu’on pourrait être porteur sain et contaminer les enfants. Mais on n’a pas le choix, on continue pour aider”. Après avoir encaissé le choc, Sophie s’est même portée volontaire pour travailler pendant les vacances de Pâques:

Je trouvais ça normal de continuer à garantir un soutien pour ces parents qui vont au front tous les jours.


Même sentiment pour Marie, psychologue dans une crèche, qui s’est improvisée plusieurs métiers. “Nous avons eu deux puéricultrices écartées, la femme de ménage et la cuisinière également. Donc on improvise dans toutes les branches pour le moment. Nous préparons les repas des enfants, nettoyons la crèche de fond en comble et en même temps, on veille sur eux. Ce sont des enfants de parents policiers, militaires, pharmaciens, infirmiers,... Les pauvres petits bouts ne comprennent pas ce qu’il se passe donc on fait un maximum pour eux”.

Merci à vous!


Parce qu’eux aussi sont exposés au virus et à la peur;

Parce qu’ils sont nombreux à se lever chaque matin avec la boule au ventre mais aussi l’envie d’aider, de soutenir, de faire leur possible pendant cette situation de crise;

Parce qu’on les a assez blâmés “d’être tout le temps en vacances”;

Parce qu’ils font un travail merveilleux pour éduquer les citoyens de demain et rarement dans les meilleures conditions;

Merci pour nous, pour nos enfants, pour ces autres personnes qui vont travailler.

 

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