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© Getty Images

Une lettre écrite il y a 550 ans pourrait révéler de nouvelles informations sur Dracula

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Des scientifiques sont en train d’analyser une lettre écrite il y a plus de cinq siècles par Vlad l’Empaleur, le prince qui a inspiré le personnage de Dracula.

Si le personnage du comte Dracula créé par Bram Stoker dans son roman de 1897 vous a fasciné, vous savez probablement que celui que l’on considère comme le roi des vampires n’a jamais réellement existé. Mais ce personnage de fiction ne sort pas seulement de l’imagination de l’auteur. Il est inspiré d’une figure historique bien réelle qui se nomme Vlad III l’Empaleur ou Vlad Tepes de son vrai nom. Ce prince de Valachie se faisait surnommer « Draculea » soit fils du dragon. Loin de boire le sang de ses victimes ou de les transformer en créatures, Vlad l’Empaleur, tient son nom de la torture qu’il faisait subir à tous ceux qui osaient s’opposer à lui. Il est connu pour avoir empalé, brûlé, décapité, fait bouillir ou encore enterré vivants de nombreuses personnes en Roumanie au XVe siècle. Des pratiques extrêmement cruelles et sanguinaires qui l’ont rendu célèbre jusqu’à aujourd’hui, des centaines d’années après sa mort.

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Une lettre qui contiendrait sa sueur, ses empreintes et sa salive

Si l’on pensait ne jamais réellement en savoir plus sur cet homme assoiffé de sang, des scientifiques ont finalement retrouvé sa trace à travers une lettre. Cette missive rédigée en 1475, a été écrite par Vlad l’Empaleur afin d’annoncer aux habitants de la ville de Sibiu qu’il vient s’y installer. Selon « The Guardian », au mois de mai dernier, Gleb et Svetlana Zilberstein qui se proclament « chimistes historiques » ont analysé cette lettre. Ils expliquent auprès du journal britannique : « Notre travail consiste à trouver les traces biochimiques laissées depuis le moment où l’objet historique a été créé ou lorsqu’il a été utilisé par un personnage historique », de façon à établir un « portrait moléculaire » de la figure historique en question.”

Ces molécules sont plus stables que l’ADN et fournissent plus d’informations sur les conditions environnementales, la santé, le mode de vie, la nutrition de la personne à laquelle appartenaient les molécules.

En l’occurrence sur la lettre du prince de Valachie, ils ont retrouvé de la sueur, des empreintes digitales et de la salive. Grâce à des technologies de pointe, ils affirment pouvoir analyser ses échantillons et déterminer grâce à cela le cadre environnemental dans lequel cet homme vivait, mais également à quoi il ressemblait, dans quel état de santé il était ou encore quelles étaient ses habitudes alimentaires. Des informations qui pourraient révéler de nombreux secrets sur celui qui a inspiré Dracula.

Toute la nuit, après l’extraction des molécules de Dracula, il a plu, des chiens ont hurlé et des éclairs ont éclaté. C’était vraiment une atmosphère très magique. Le comte Dracula a béni sa libération des archives roumaines.

ont-ils décrit de façon théâtrale à « The Guardian ». Mais le duo de chercheurs a déjà fait ses preuves. Ensemble, ils ont déjà analysé parmi de nombreux objets historiques, une lettre de George Orwell sur laquelle ils avaient trouvé des traces de tuberculose. Ils concluent : 

Grâce à notre analyse, nous espérons pouvoir reconstituer un portrait moléculaire de Vlad Dracula lorsqu’il a écrit ou signé ces lettres.

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