Voilà plusieurs années qu'Anwar balade sa guitare entre le Maroc, la France, l'Espagne et la Belgique, délivrant des morceaux lumineux et généreux. Alors que sort son premier album solo, Beautiful Sunrise, de la pop solaire arrosée de soul et de reggae, l'artiste nous livre ses premières fois.
D'où vous vient votre passion pour la musique?
"J'ai débuté tard, vers 19 ans. Avant cela, je n'avais jamais envisagé la musique comme un métier. Lors d'un concert dans une école, lors d'une fête entre jeunes, j'ai été séduit par l'énergie qui se dégageait de l'artiste, partagée avec le public, c'était un vrai moment de bonheur. Ce fut le déclic. J'ai eu envie d'aller vers ça... Avant cela, je me voyais dans l'écriture, j'écrivais des histoires, et je lisais déjà beaucoup. Mais là, j'ai pris une guitare et j'ai appris à en jouer seul, et à composer mes morceaux, en français, puis en espagnol, puis en anglais..."
Comment avez-vous dompté votre premier instrument, la guitare?
"Je suis un autodidacte complet en ce qui concerne la msuique et tout ce qui tourne autour d'elle. J'ai pris une guitare, j'ai appris à faire quelques accords de base et puis, j'ai commencé à travailler dessus plusieurs heures par jour... Depuis, j'ai aussi appris à jouer de la batterie. C'est un instrument que j'adore, avec lequel je me défoule, je ne me considère par comme un batteur, mais je me débrouille pas trop mal (rires)"
De d'Artagnan à Bob Marley
Qui sont vos premières idoles?
"Ma première voie, c'est l'écriture; je ne dirais pas qu'il était mon idole, mais Alexnadre Dumas m' adonné le goût de la lecture. J'ai adoré Les trois Mousquetaires. Quand j'étais dedans, le reste du monde disparaissait. Côté musique, avec mes parents, on écoutait beaucoup de soul, des classiques de la Motown, James Brown, Nina Simone... Le meilleur des seventies! C'est la musique avec laquelle j'ai grandi. Plus tard, j'ai découvert Bob Marley, dont j'ai aimé la simplicité, la volonté de partager de l'amour... Plus tard, sont venus les Fugees, Lauryn Hill, Moby, Ben Harper... Ils ont tous en commun la sincérité avec laquelle il approchent la musique. Ils créent pour donner, partager, et ça, ça me plaît."
Vous souvenez-vous de votre premier concert?
"Oh la la, j'étais choriste dans un groupe au Maroc et on a dû jouer dans un stade de foot, à Casablanca. C'était noir de monde. J'étais mort de trouille. Une des plus grosses peurs de ma vie, je n'arrivais plus à respirer. Pourtant, je n'étais pas au premier rang. Je n'oublierai jamais ce jour-là! Sinon, c'est surtout, il y a deux ans que j'ai commencé à faire des scènes avec mes morceaux personnels, à Paris. C'est comme cela que Zaz m'a découvert et m'a invité à assurer des premières parties de sa tournée. C'est comme ça que j'ai joué dans des salles comme le Zénith, l'Olympia, le Casino de Paris... Et que j'ai décroché un contrat avec Columbia records."
Qu'avez-vous appris en assurant les premières parties d'une star?
"On est là pour chauffer la salle, mais j'ai eu l'occasion de monter sur de grandes scènes, face à un public bienveillant et ouvert. J'ai beaucoup appris. Mais le public, quand on arrive sur scène et qu'on lui donne vraiment, il reçoit et nous rend. Le plus important, c'est la sincérité et le partage. Zaz, par exemple, quand elle joue, elle se donne à fond durant deux heures et demie et c'est un réel plaisir."
Qu'avez-vous ressenti la première fois que vous avez tenu votre CD en main?
"C'était il n'y a pas si longtemps, le 19 mars exactement. C'est mon premier album officiel, avant cela, j'avais sorti des E.P. Ca fait bizarre, on se dit 'Et maintenant?' (rires)"
Anwar, beautiful Sunrise (Sony)
En concert le 11/08 au BSF
