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© Panthermedia

Témoignage: ““Je fais fantasmer les hommes en me déshabillant derrière ma caméra””

Midna, ClaraHot, Vanessa Hot, Tinkerbell, ce sont les pseudos utilisés par des femmes qui ont décidé de devenir camgirls. Derrière leur caméra, elles se déshabillent et se livrent à corps perdu devant des hommes en quête de sexe et de plaisir.

Alice, pseudo Midna

Alice a 18 ans. Elle avoue que ses parents ne sont pas au courant qu'elle est libertine et camgirl, et ne compte pas leur dire, de peur qu'ils le prennent mal, car ce n’est pas dans les conventions.

C’est lors d’un salon de l’érotisme que j’ai découvert le stand de camgirls. L’activité de camgirl me permet de gagner de l’argent tout en me faisant plaisir. Ça me détend. Plus tard, je voudrais être assistante vétérinaire. Mais qui sait, peut-être que je continuerai dans cette voie...

Besoin de sexe

La jeune femme raconte que dès sa première fois à 15 ans, le sexe a pris une place importante dans sa vie. Elle se déclare nymphomane (ndlr: forme de dépendance qui consiste à rechercher constamment le plaisir sexuel), ce qui n’est pas toujours évident pour son copain.

Nous sommes devenus libertins, car il aime me voir avec d’autres hommes et j’ai beaucoup de besoins qu’il ne peut pas combler. Il sait que j’aime le sexe et ça l’amuse. Je ne veux pas que ce soit un handicap, je pense que c’est justement une de mes forces. Pendant un rapport je dois absolument jouir au moins une fois sinon je suis très désagréable. Et après un rapport j’ai encore envie.

Plus jeune, Alice a souffert d’anorexie et n’aimait pas son corps. On se moquait d'elle et de sa minceur. En grandissant, elle a appris à s'aimer. Grâce au libertinage, elle a commencé à se sentir jolie et à s'affirmer.

 

Pas de la prostitution

Selon elle, à l’inverse la prostitution, en tant que camgirl, la webcam offre la sécurité. Dans la prostitution, il y a des risques de maladies transmissibles, de se faire agresser.

Je ne pourrais pas avoir des rapports avec une personne qui ne me plaît pas. Je veux vraiment prendre du plaisir.

Les clients

Selon elle, les hommes qui viennent la voir ne cherchent pas du porno classique, ils veulent autre chose que des femmes qui font semblant. Elle est camgirl depuis début février 2017. Elle gagne en une semaine 250 €, à raison de deux à trois heures tous les soirs. Alice confie être excitée en voyant qu'elle donne du plaisir à quelqu’un. La plupart des visiteurs cherchent un contact qui va au-delà du sexe. Ils en deviennent attachants.

J’ai un client régulier qui se connecte le vendredi  soir. Au début, on était timides, on se parlait peu. Aujourd’hui il me donne un surnom: 'Petit ange'. Je sais que mon jeune âge attire ces hommes, je suis une sorte de fantasme.

Sa "première fois"

Alice raconte avoir été très intimidée et un peu perdue. Elle dit avoir eu la chance de tomber sur un homme très gentil qui l’a guidée.

On peut dire qu’il m’a 'dépucelée virtuellement'. Beaucoup d’hommes avaient voulu être ma première fois.

Vanessa, pseudo Vanessa Hot

 

Contrairement à Alice, Vanessa est devenue cam girl uniquement pour l'argent. Après avoir perdu son travail et face à des soucis financiers, elle voulait trouver un job à domicile afin de pouvoir s'occuper de sa fille.

Je suis alors tombée sur un forum qui parlait de camgirls. Le lendemain, je m’inscrivais. Aujourd’hui, je touche des allocations de chômage et mes revenus de camgirl. Ça m’aide à remplir le frigo.

Vanessa confie détester cette activité et n'y trouver aucun plaisir. Elle raconte son premier show.

Tout à coup, je me retrouve face à un homme qui me dit 'montre ton sexe'. J’ai réussi à tenir en voyant les points défiler. Après ma première soirée, j’ai fondu en larmes. Mais l'argent que je venais de gagner m'a poussée à recommencer.

Le dégoût

En sept mois d’activité, la jeune femme de 28 ans confie ne jamais avoir pris de plaisir. Elle a appris à simuler, à les appeler 'mes chéris' et à leur dire qu'elle les aime.

Je me sens très mal par rapport à tout ça. Il y a des jours où je n’ai aucun client, et je me dis que je me salis pour rien.

Son conjoint est le seul à être au courant de son activité, il la soutient et l’encourage. Vanessa ne le dit pas à son entourage car elle a eu une éducation où le sexe était tabou.

Si mes parents l'apprenaient, ils ne me considèreraient plus comme leur fille. Ce secret est lourd à porter. En voyant l’argent rentrer, mes proches commencent à se poser des questions. J’ai décidé de mentir et de dire que j’avais trouvé un job en tant que webmaster à domicile.

Pas les cheveux!

Vanessa n'a aucune limite. Aujourd’hui, la moitié de sa clientèle lui demande d’uriner devant eux. Elle sait que si elle refuse de le faire, ils ne viendront plus la voir, et qu'elle perda  la moitié de son revenu.

Un jour un fétichiste m’a proposé de me couper les cheveux contre rémunération, j’ai refusé, j’aime trop ma longueur (rires).

Ces hommes

Mariée et maman d'un petit garçon, Vanessa affirme qu'elle ne pourra jamais tomber amoureuse d’un de ces hommes.

Même si ces hommes sont gentils et respectueux avec moi, je sais qu’ils viennent sur le site uniquement pour le sexe et ça suffit à me dégoûter. Les compliments qu’ils me font, je ne les prends pas au sérieux. Peu importe la fille qu’ils ont en face d’eux, ils disent des mots doux uniquement dans l’espoir qu’on se dénude davantage.

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