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Mummyrexie: elles sont enceintes et font tout pour rester minces

Justine Rossius
Elles attendent un enfant et affichent un corps presque longiligne. On les appelle les "mummyrexiques", soit une contraction d'anorexique et de maman. Leur objectif? Pouvoir se glisser dans leur slim dès la sortie de la maternité. Mais quels sont les risques?

Alors qu'il est tout à fait normal et sain de prendre du poids lors d'une grossesse, certaines femmes exhibent à peine un petit ventre à leur neuvième mois de grossesse. Très peu connue jusqu'alors, la mummyrexie commence à faire parler d'elle. Il s'agit de l'obsession de grossir le moins possible pendant la grossesse, alors que le gain de poids préconisé varie de 9 à 12 kilos, voire plus. Selon M. Cleven, sage-femme, "Les 7 kilos sont ceux qui correspondent au poids du bébé, ainsi qu'au liquide amniotique, au placenta et aux réserves pour l'allaitement." 

 

La faute des stars

Si cette obsession commence à gagner du terrain, c'est aussi parce que les stars ont médiatisé le phénomène. Sur Instagram, il n'est pas rare de tomber sur une starlette exhibant un ventre quasi plat à plusieurs mois de grossesse. On parle notamment de Victoria Beckham, Miranda Kerr, Gisele Bunschen ou Kate Middleton. Plus récemment encore, le mannequin Bar Refaeli avait suscité le débat en postant cette photo sur Insta'. Elle y dévoilait à peine quelques rondeurs, à cinq mois de grossesse.

 

 

A photo posted by Bar Refaeli (@barrefaeli) on

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C'est aussi après l'accouchement que cela frappe: à peine sortie de la maternité, certaines célébrités défilent déjà sur le tapis rouge en robe moulante, avec un corps de naïade. Comme si elles faisaient des bébés ni vu, ni connu. En 2013, Caroline Berg Eriksen, femme du footballeur Lars Eriksen, avait posté un selfie qui avait fait le tour de la planète: elle exhibait un ventre plus que plat quatre jours après son accouchement. 

 

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Des risques de carences importantes pour la maman...

Toujours selon M. Cleven, les risques sont d'abord grands pour la femme enceinte elle-même. Elle risque de souffrir de malaises, d'anémie, de carences de fer et de vitamine. Ces carences peuvent aussi accroître le risque de ménopause, par exemple.  Pendant la grossesse, les médecins préconisent de manger sans excès, mais assez normalement et de ne pas imposer des séances de sport trop intense à notre corps. Ils conseillent également d'ingérer entre 1400 et 1500 calories par jour au premier trimestre, entre 1600 et 1700 au second et entre 1700 et 2200 les derniers mois.

 

... et pour bébé

Un tel comportement met également en danger la santé du bébé. Les risques de fausse-couche ou d'accouchement par césarienne sont accru. L'enfant pourra aussi être victime d'un retard de poids ou de difficultés de nutrition. C'est logique: en consommant moins de nutriment (zinc, cuivre, calcium, vitamines), les mamans privent leur enfant de ces mêmes nutriments.

 

Une vraie maladie mentale

La mummyrexie, tout comme l'anorexie, est une véritable maladie mentale qu'il convient de prendre au sérieux. Si vous voyez qu'une proche a du mal à s'alimenter durant sa grossesse, n'hésitez pas à lui conseiller d'entreprendre une thérapie chez un psychologue. Mais attention, ce n'est pas parce qu'une femme enceinte reste très mince qu'elle souffre de mummyrexie. Cette maladie reste difficile à diagnostiquer. Et une femme enceinte peut même perdre du poids lors du premier semestre, à cause des nausées et des changements hormonaux.  Pour détecter la mummyrexie, prêtez attention à l'hyper-activité sportive et aux modifications dans l'humeur de la future maman. Sachez qu'une personne souffrant de troubles alimentaires aura tendance à s'isoler. 

 

La grossesse, ça reste magique!

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